Journée des femmes au prisme de la guerre

En écho à la 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞́𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐅𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬 et à la guerre en Ukraine, nous avons choisi de donner la parole à des femmes qui témoigneront de la situation des femmes en temps de guerre.

Elles témoigneront de leur expérience singulière dans différentes guerres où elles étaient présentes comme journaliste pour témoigner, comme humanitaires, comme réfugiées de guerre plus lointaines ou comme responsables d’ONG luttant contre la traite des humains et la prostitution.

Cette guerre à nos frontières immédiates a jeté sur les routes des centaines de milliers de réfugiés, principalement des femmes et des enfants car les hommes n’ont pas eu le droit de quitter le territoire ukrainien.

Martine LAROCHE-JOUBERT est journaliste a travaillé au service étranger de France 2 en tant que grand reporter spécialisée dans les zones de conflit.
Elle est également productrice et réalisatrice de documentaires, parmi lesquels « Pakistan : le pays de tous les dangers » et « Une mort sans importance ».
Elle reçoit en 1997 le Prix des lycéens Bayeux-Calvados pour son reportage « La route de l’enfer », en 2011 le Prix franco-allemand du journalisme pour « Une opérette à Ravensbrück », en 2012 le Micro d’or du meilleur reportage sportif pour « Les boxeuses de Kaboul » et en 2014 le Laurier du Grand reporter pour ses reportages en Syrie et en Centrafrique. Elle a également été récompensée par l’ordre national du Mérite.
Elle a publié en 2019 ses mémoires, intitulées Une femme au front : Mémoires d’une reporter de guerre.

Camelia NITU-FRATILA, de nationalité roumaine, est actuellement coordinatrice du Centre de Transit d’Urgence (Emergency Transit Centre) à Timișoara. Ancienne élève du Collège d’Europe et de l’Université de Genève, elle est diplômée en droit. Elle travaille en relation avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés depuis 2008. Le Centre de Transit d’Urgence fournit une solution de secours aux réfugiés en situation de risque, provenant majoritairement des zones de conflit en Afrique et au Moyen-Orient, lorsque ces derniers ne peuvent plus rester dans leur premier pays d’asile. Le Centre propose notamment des services en termes de soins, d’éducation, d’hygiène, de nourriture et de logistique, mais également une aide dans les démarches de réinstallation des réfugiés, principalement aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Norvège. 

Lorena RUSOVAN, co-fondatrice et directrice générale de la fondation Missio Link International, dirige la Casa Debora depuis 2002.
La Casa Debora est un refuge spécialisé dans l’assistance aux mineurs victimes de graves abus, notamment la violence domestique et le trafic d’êtres humains. Le centre aide les victimes dans leur processus de guérison et les assiste en matière d’éducation et d’intégration sociale. 

Caroline FOUREST est une journaliste, essayiste et réalisatrice française. Elle est co-fondatrice de la revue féministe, antiraciste et laïque ProChoix et chroniqueuse au magazine d’actualité Marianne.
Elle a écrit de nombreux essais sur l’extrême-droite, l’intégrisme, le multiculturalisme et l’universalisme, parmi lesquels Tirs Croisés : la laïcité à l’épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman et Eloge du blasphème.
Ses ouvrages ont été récompensés par le Prix national de la laïcité, le Prix du livre politique, le Prix Jean Zay, le Prix Aron-Condorcet, le Prix Fetkann et le Prix Adrien Duvand de l’Académie des Sciences morales et politiques. Elle est Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres et Chevalier de l’ordre national du Mérite.
Elle a également réalisé de nombreux documentaires et films pour ARTE, LCP et France 5. Son film de fiction Sœurs d’armes, sorti en 2019, relate la lutte de combattantes kurdes durant la guerre civile syrienne.