La scène artistique française & le prestigieux Prix Marcel Duchamp à l’affiche d’Art Safari
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Art Safari, l’événement artistique le plus apprécié en Roumanie et en Europe de l’Est, présente « Le Palais de mémoire. Focus sur la scène artistique française avec le prix Marcel Duchamp », curaté par Daria de Beauvais, assistée de Lisa Colin
- L’exposition occupe le deuxième étage d’Art Safari, situé dans le palais Dacia-România (musée de la ville de Bucarest). Construit en 1882 au cœur de la ville, ce bâtiment rempli de souvenirs et ses utilisations successives représentent une forme de résilience de l’héritage historique de la Roumanie;
- « Le Palais de mémoire. Focus sur la scène artistique française avec le prix Marcel Duchamp », met en lumière une sélection de huit artistes et deux duos de la scène française, de générations et d’horizons culturels différents, ayant participé au Prix Marcel Duchamp au cours des quinze dernières années;
- Parmi eux, un artiste roumain vivant à Paris et plusieurs fois récompensé – Mircea Cantor – lauréat du Prix Marcel Duchamp en 2011, déjà exposé à Art Safari, ainsi que d’autres grands noms de la scène française;
- Les artistes présentés: Farah Atassi, Michel Blazy, Katinka Bock, Mircea Cantor, Clément Cogitore, Daniel Dewar & Grégory Gicquel, Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, Enrique Ramírez, Thu-Van Tran, Tatiana Trouvé;
- Art Safari, qui en est à sa 11e édition, accueillera 3 saisons d’exposition en 2023. La première se déroulera du 10 février au 14 mai et les billets sont disponibles en ligne sur www.artsafari.ro.
Julien Chiappone-Lucchesi, Conseiller de coopération et action culturelle et Directeur général de l’Institut Français de Roumanie: « Nous sommes fiers d’avoir contribué à la réalisation de cette exposition de haut-niveau qui offre au public roumain un parcours intelligent, poétique et audacieux en compagnie de merveilleux artistes actifs sur la scène contemporaine française. Cette proposition inédite de la commissaire Daria de Beauvais marquera sans aucun doute la mémoire des visiteurs. L’histoire des relations artistiques entre la France et la Roumanie est d’une grande richesse et je me réjouis que l’ADIAF et Art Safari s’inscrivent résolument dans cette longue tradition, car tous deux sont porteurs d’une dynamique et d’une vision ambitieuses – plus que jamais nécessaire en Europe – en faveur du dialogue, de la diversité et de la création. »
Ioana Ciocan, PDG d’Art Safari et organisatrice du pavillon roumain à la Biennale d’Art de Venise : « Après avoir présenté en 2022 une grande exposition en partenariat avec le Victoria and Albert Museum de Londres, pour la première fois en Europe de l’Est, c’est un honneur pour Art Safari d’exposer la scène artistique contemporaine française, un rappel du lien culturel étroit et du dialogue artistique constant entre la France et la Roumanie. Nous sommes ravis de présenter à notre public local et international l’art contemporain français à côté de la création actuelle roumaine et des grands maîtres de l’art espagnol du XIXe siècle. En 2023, Art Safari accueillera également l’exposition « Love Stories » en partenariat avec la National Portrait Gallery de Londres. »
Le prestigieux Prix Marcel Duchamp est organisé par l’ADIAF, Association pour la diffusion de l’art français, en partenariat depuis l’origine avec le Centre Pompidou. Il distingue chaque année un lauréat parmi quatre artistes (français ou résidant en France) travaillant dans le domaine des arts visuels : installation, vidéo, peinture, photographie, sculpture, performance, etc. L’ADIAF a déjà organisé 50 expositions autour des 90 artistes distingués par leur prix (lauréats et nominés), dont 20 à l’international.
Claude Bonnin, Président de l’ADIAF : « La mission de l’ADIAF est de promouvoir la scène française à l’international, à travers les expositions que nous organisons avec les artistes du Prix Marcel Duchamp. J’attends avec impatience cette rencontre à Bucarest qui nous permettra de reprendre notre programme international après la pandémie. Dans le contexte actuel d’incertitude et de guerre, l’art est essentiel, et nous devons souligner l’importance de cette exposition qui reflète l’esprit de notre temps et permettra un dialogue avec nos amis roumains.»
Daria de Beauvais, commissaire de l’exposition : « La ‘méthode des loci’, également appelée ‘palais de la mémoire’, est un moyen mnémotechnique pratiqué depuis l’Antiquité. Il est fondé sur la mémoire de lieux déjà connus, auxquels nous associons par divers moyens les nouveaux éléments que nous souhaitons mémoriser. Il apparaît comme un fil conducteur pouvant nous accompagner tout au long de notre existence, montrant que les racines de l’avenir se trouvent dans le passé. « Le Palais de mémoire » dévoile comment une sélection d’artistes contemporains s’emparent du passé pour le réinterpréter, vers un avenir plein d’espoir.
Certains de ces artistes revisitent l’histoire culturelle occidentale, par exemple Farah Atassi avec ses toiles vives, visions subjectives de l’histoire de la peinture du XXe siècle, ou Clément Cogitore dont la réinterprétation des ’Indes Galantes’ de Rameau avec des danseurs de krump permet à cet opéra-ballet du XVIIIe siècle d’entrer dans un nouvel espace urbain et politique. D’autres jettent un regard neuf sur l’artisanat : Mircea Cantor imagine ainsi une rosace monumentale faite de canettes usagées en utilisant la technique du surcyclage, alliant inspiration médiévale et société de consommation contemporaine. Daniel Dewar et Grégory Gicquel s’interrogent quant à eux sur la sculpture traditionnelle en bois, mêlant différents savoir-faire et formes de vie dans leurs meubles surréalistes.
Il s’agit aussi de créer des ponts entre le passé et le futur, avec Katinka Bock filmant le naufrage d’une barque remplie de pierres, créant un paysage indéterminé dans l’espace et le temps, ou avec le néon d’Enrique Ramírez déclarant que « L’avenir ne cesse de se répéter, inséparable du passé ».
La mémoire est un fil rouge dans l’exposition, qu’il s’agisse d’un souvenir fantomatique avec les œuvres de Tatiana Trouvé, d’un souvenir historique avec les carottes géologiques extraites de sites culturels parisiens par Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, ou d’un souvenir politique avec les nuages de Thu-Van Tran, œuvres délicates évoquant les actions tragiques qui peuvent être faites en temps de guerre. Enfin, Michel Blazy encourage le temps à faire son œuvre, permettant à des plantes de se développer librement hors-sol.
Les artistes du « Palais de mémoire » montrent que le présent permet de rassembler les liens dénoués du passé, de relire ce dernier pour en exciser les traumas, ou au contraire de le revisiter pour s’en inspirer tout en mettant en avant différents savoirs et savoir-faire. Ces artistes interrogent nos héritages, ouvrent le champ des possibles et invoquent des récits au-delà de la mémoire humaine, dans un perpétuel renouveau. »
À propos de Daria de Beauvais
Actuellement curatrice senior au Palais de Tokyo (Paris), le plus grand centre d’art d’Europe, elle a travaillé précédemment pour des institutions (Collection Peggy Guggenheim et Biennale d’Art à Venise ; Independent Curators International et MoMA à New York) et des galeries (Zlotowski, Paris ; Alessandra Bonomo, Rome ; Lili Marleen, New York). Elle mène également une pratique de commissaire et critique indépendante, enseigne à l’université Panthéon-Sorbonne et collabore à un séminaire de recherche à l’École Normale Supérieure (Paris), écrit pour diverses publications et participe régulièrement à des comités et des jurys.
À propos d’Art Safari Bucarest
Visité par plus de 350 000 personnes à ce jour, Art Safari est l’organisateur annuel du Pavillon d’art de Bucarest – le plus grand conglomérat d’expositions en Roumanie – qui en est à sa 11e édition. En partenariat avec des musées roumains et internationaux et des collectionneurs privés, il se concentre sur des expositions rétrospectives patrimoniales visant à retrouver l’héritage national mais aussi sur l’art international prestigieux. Avec une forte composante éducative, sa mission est de rapprocher l’art du public et de former les nouvelles générations en organisant des ateliers d’art pour les enfants, des visites guidées et des expositions dans des espaces non conventionnels, comme l’aéroport Henri Coandă ou le métro de Bucarest. Art Safari est placé sous le patronage du ministère de la Culture et est organisé en partenariat avec le musée de la ville de Bucarest, l’Institut culturel roumain et le Musée national d’art de Roumanie. Plus d’informations : www.artsafari.ro
À propos de l’ADIAF
Présidée depuis 2021 par Claude Bonnin, l’ADIAF regroupe 300 collectionneurs d’art contemporain français. Parrainée par des entreprises mécènes, l’ADIAF s’est donné pour mission de mettre en lumière la scène française et de contribuer à son rayonnement international.
Le Prix Marcel Duchamp a été créé en 2000. Les quatre artistes nominés pour chaque édition sont choisis par le comité des collectionneurs de l’ADIAF, acteurs passionnés du monde de l’art, ce qui confère à ce prix un caractère unique. Les finalistes sont invités à participer à une exposition collective au Centre Pompidou, vitrine d’excellence au cœur de l’un des plus grands musées du monde et un jury international composé d’experts est chargé de choisir le lauréat. De nouveaux comités de sélection et jurys sont choisis chaque année. Avec une dotation de 90 000 euros, dont 35 000 euros pour le lauréat, le Prix Marcel Duchamp a déjà distingué plus de 90 artistes et 22 lauréats de la scène française.
Le prix Marcel Duchamp n’est pas seulement une récompense prestigieuse mais un soutien complet à la carrière des artistes : expositions dédiées aux artistes lauréats, résidences en France (Manufacture de Sèvres) et aux Etats-Unis (Villa Albertine). Au fil des années, le prix Marcel Duchamp s’est imposé comme l’un des vecteurs d’information les plus pertinents pour l’art contemporain en France. Ambassadeur national de la scène française, il a acquis une notoriété et un prestige qui le placent parmi les grands prix mondiaux.
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