Sabina Suru, une artiste roumaine résidente à la Cité internationale des arts
Ateliers ouverts : Pratiques ralenties est un rendez-vous hebdomadaire proposant un parcours de visites d’ateliers d’artistes en résidence. Il est au cœur de l’ADN de la Cité internationale des arts, lieu de vie, de travail et de recherche pour des artistes du monde entier, de toutes disciplines et de toutes générations.
Dans ce contexte, actuellement, l’artiste roumaine Sabina Suru fait partie du programme de résidence à Paris, au sein de la Cité Internationale des arts, grâce à IF Paris.
Sur son œuvre, l’artiste raconte :
« Partant du principe d’explorer de nouvelles relations possibles avec les technologies, respectivement une écologie de la technologie, comme le théorise James Bridle dans Ways of Being (2022), Places of care, mon projet de recherche et production artistique collaborative pour l’année prochaine (dans lequel Entropist, la proposition de résidence à la Cité Internationale des Arts, fait partie) implique une recherche sur les paradigmes actuelles liés à la relation et aux interactions avec la technologie, dans un monde plus qu’humain (more-than-human world).
Selon Bridle, la plupart des disciplines développent à un moment donné un système écologique (une d’interdépendance fonctionnelle et évolutive avec des autres disciplines). La technologie, basée sur un rythme de développement trop rapide et sur une population de plus en plus attentive à se tourner vers la technologie pour trouver des réponses, n’a pas encore développé une écologie naturelle et, implicitement, reste coincée dans une bulle fonctionnelle et consumériste.
Mon objectif est d’explorer des approches spéculatives aux objets technologiques et aux ordinateurs, dont la grande majorité sont construites sur la base du modèle humain de perception et de navigation dans le monde.
Durant la période de résidence, je développerai la recherche théorique, respectivement des enregistrements et échanges avec des professionnels de divers domaines d’expertise (recherche et production de nouveaux médias / art & science / médias numériques / tech, préservation des nouveaux médias et éthique numérique, programmation et sciences sociales, vers le développement d’une écologie de la technologie) pour tâtonner nouvelles directions de recherche pour des mécanismes permettant d’éviter l’abandon technologique (au-delà de l’upcycling ou du recyclage), en explorant de nouvelles typologies d’interaction et relations avec/à travers la technologie, respectivement tâtonnement d’un possible paradigme de soin pour la technologie. »
Le 6 mars, Sabina participera à l’Atelier Ouvert / Cité Internationale des arts – atelier 8207 – où elle présentera son sujet de recherche et le 20 mars, à SaintEx (Reims), dans le cadre de l’événement nuitnumérique, où elle tiendra une séminaire suivi d’échanges ouverts avec le public sur la relation de l’homme avec la technologie et sur les types d’instrumentation technologique pertinents dans une démarche de réaffectation et de questionnement des identités possibles des objets technologiques, au-delà des identités utilitaires.