Lifelike: Invoking Ghosts
Ioana Țurcan et Pablo Ramírez
Commissaire de l’exposition : Xenia Tinca
28 juin – 11 juillet | La Cave | Institut français
Vernissage: 28 juin, 18h
Horaires d’ouverture : lundi–vendredi, 10h–17h
Le projet Lifelike : Invoking Ghosts de Ioana Țurcan et Pablo Ramírez utilise des médias tels que la vidéo, la photographie et l’objet, créant des installations spécifiques au site pour interroger conceptuellement et fournir un récit visuel complexe et lyrique sur les pratiques et les comportements humains qui trahissent une attitude volontaire et peut-être arrogante de supériorité de l’homme sur l’environnement naturel. La chasse, la taxidermie et même la taxonomie sont problématisées en tant que symptômes d’une telle attitude et considérées sous l’angle de l’agressivité humaine par rapport au reste de la biosphère, agressivité que de tels comportements impliquent inévitablement, mais qu’ils voilent souvent.
Les œuvres vidéo présentent une atmosphère commémorative, aux accents solennels, qui n’exclut pas une élégance visuelle particulière, suggérant comme approprié pour l’animal le rôle de cohabitant des zones devenues anthropiques, plutôt que celui d’un obstacle à éliminer dans le processus d’expansion spatiale de l’homme. Quant aux travaux photographiques, ils réunissent les mêmes contenus conceptuels, certaines photographies revendiquant une esthétique visuelle impassible (« deadpan »), tandis que d’autres utilisent les accessoires visuels et l’éclairage d’une manière dramatique, délicatement infléchie par le baroque.
Ioana Țurcan travaille en tant qu’artiste interdisciplinaire et parfois comme productrice culturelle, ayant une formation formelle dans les domaines du film pour le cinéma et la télévision (BA), de la réalisation de documentaires (MA) et de la production de films ou vidéos (MFA), cette dernière ayant été accomplie grâce à une bourse Fulbright et un post-MA en Images critiques : Dignité et représentation. Son moyen métrage documentaire The Other Life of Charon (2015) a été diffusé à l’international et a été nominé pour le Prix du meilleur court métrage aux prix Gopo en Roumanie. En 2021, elle a terminé son premier court métrage de fiction, Empiric, sur la situation d’un jeune ouvrier du textile pendant la période communiste en Roumanie, film présenté dans plus de 20 festivals de cinéma. Ioana a également travaillé avec des formats expérimentaux et des médias performatifs, créant des expositions pour des galeries et des espaces publics sur différents sujets liés à l’écosystème tels que l’identité basée sur le paysage, les constellations familiales et le processus d’adaptation à une perte ambiguë. Ces dernières années, elle a participé à l’élaboration des initiatives locales visant à favoriser l’accès à l’éducation visuelle/artistique et à la production culturelle, en animant des ateliers sur la photographie analogique, l’écriture créative, les sports de contact et la réalisation de films. Depuis 2021, elle fait partie du duo intitulé Uncertain Space, qui traite de sujets tels que les soins, la perte ambiguë, les rituels et la dépendance physique. Leur première initiative, Solitar, a été créée en collaboration avec la communauté locale des soignants. En 2022, dans le cadre d’un collectif d’artistes transnational, elle a développé des activations spécifiques au site présentées à la Documenta 15 (Allemagne), au Festival Fotograf (République tchèque) et au Centrul de Proiecte (Roumanie). |
Pablo Ramírez González Né à Guadalajara, au Mexique, en 1990, Pablo a obtenu une licence en beaux-arts puis une maîtrise en production artistique à l’université de Morelos, au Mexique, avant de poursuivre des études doctorales à l’Académie d’arts et de design de Wroclaw, en Pologne. Il a présenté six expositions individuelles et participé à 16 expositions collectives au Mexique, en Pologne et en Espagne. Depuis plus de sept ans, Pablo concentre sa pratique artistique sur l’exploration des formes de collectivité, d’espace public, de pédagogie et de communauté. Depuis 2015, il a cofondé le collectif Los Salvajes avec son ami, l’artiste Guruseva Khalsa. Il participe au programme de volontariat pédagogique de la Fondation Jumex d’art contemporain. Ces deux dernières années, il a développé le projet Social Alchemy autour de l’idée de construire des espaces temporaires pour la connaissances communautaires. |