Performing (un)expectations

6–28 novembre 2025
La Cave, Institut français
I.I.C. Brătianu 22, Cluj-Napoca
vernissage : 6 novembre, 18h
horaires d’ouverture : L–V, 10h–17h
Artistes :
Emma Cossée Cruz · Alexandra Constantinescu · Nelmarie du Preez · Gabriela Löffel · Nicoleta Mureș · Gülşah Mursaloğlu · Albert Kaan · Matei Toșa · Berkay Tuncay
Nous avons le plaisir d’inaugurer à La Cave l’exposition collective Performing (un)expectations, deuxième volet d’une série de trois projets, inscrits dans le programme Narrowing Down*, conçu par Alexandra Mocan.
Oscillant entre conventions liées au domaine de la performance et explorations personnelles, entre action et retrait, entre performance et non-performance, Performing (un)expectations met en lumière la fragilité et l’absurdité de l’effort. L’exposition réunit de nombreux artistes qui interrogent les cycles infinis de transformation, de répétition et d’adaptation, tout en réfléchissant aux manières dont nous accomplissons notre travail, nos tâches et nos réussites dans un contexte mouvant de pression, de prévisibilité, de fatigue et d’épuisement — là où les frontières entre succès et échec s’effacent, et où l’immobilité peut porter autant de sens que l’action.
*Narrowing Down se déploie à travers trois expositions, accompagnant le rythme et le flux progressif de la vie.
Artiste basée à Cluj-Napoca, Alexandra Constantinescu développe une pratique à la croisée des arts visuels et du design, en accordant une attention particulière au processus de création et à l’exploration de la subtilité. Son travail s’articule autour de la perception de la couleur et de l’usage du texte, qu’elle aborde de manière à révéler des significations au-delà du visible.
Elle est diplômée en 2004 de la section Sculpture de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca, où elle a également obtenu un master en 2015. La même année, grâce à une bourse internationale de master, elle a suivi un semestre de cours intitulé Ceramics: Art and Function à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université du Pays basque.
Matei Toșa (né en 1993 à Cluj-Napoca) est un artiste visuel dont la pratique s’articule principalement autour du dessin. Fort de sa formation en sculpture, il développe une sensibilité particulière aux relations entre forme et espace, perceptible dans l’ensemble de son travail. Ses dessins, souvent inspirés par des fragments du quotidien et imprégnés d’une subtile dose d’humour, abordent de manière directe des thèmes tels que l’isolement et l’introspection.
Titulaire d’un master en graphisme de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca, il est également cofondateur de MATCA artspace, où il s’engage activement dans le soutien et le développement de la scène artistique locale.
Nicoleta Mureș (née en 1996) est une artiste roumaine basée à Madrid dont la pratique englobe le collage numérique, la vidéo, l’animation, la 3D, la réalité augmentée et l’intelligence artificielle générative. Son travail constitue une observation continue du corps virtuel confronté à diverses formes de stress, d’anxiété et de peur. À travers ces explorations, elle cherche à questionner les possibilités et les limites qui placent le corps — qu’il soit réel ou numérique — au centre de l’expérience contemporaine.
Ses œuvres dépeignent un futur dystopique où les individus doivent composer avec des émotions inaccessibles, l’isolement et la désincarnation, influencés par la manière dont la technologie nourrit les désirs de consommation de l’humanité. Ses projets examinent la façon dont Internet déforme notre rapport à la vie et provoque des transformations profondes chez les êtres humains. Le manque de réactions authentiques l’amène à envisager une forme d’« engourdissement » des sens et de la personnalité. À mesure que nous passons davantage de temps à rechercher du contenu en ligne, nous devenons, selon elle, semblables aux objets qui nous entourent — figés, immobiles, intégrés à nos appareils.
Les œuvres de Nicoleta ont été présentées dans des festivals tels que Tour de Moon (2022), Simultan (2022, 2024), Digerati Emergent Media Festival (2023, 2024), ADAF (2024) et PAF (2024), ainsi que dans des foires d’art telles que Liste Art Fair Basel (2022) et Viennacontemporary (2022)..
Albert Kaan est un artiste dont la pratique s’étend à un large éventail de médiums, incluant la sculpture, l’installation, le dessin, la photographie, la vidéo et la performance. Son travail est présenté aussi bien sur la scène locale qu’internationale, dans des contextes variés.
Souvent axées sur des interventions dans l’espace public, ses œuvres prennent par la suite la forme de photographies, de vidéos ou d’objets lorsqu’elles sont exposées en galerie. Sa démarche repose sur la performativité du quotidien et sur la transformation de l’espace personnel en un lieu d’exploration partagé.
Né en Roumanie quelques années après la chute du régime communiste, il vit et travaille entre Bucarest et la région rurale de Gulia.
Gabriela Löffel (1972, Suisse) Dans son travail, elle transforme souvent des documents existants pour les faire entrer dans des formes d’interprétation et de mise en scène, faisant de cette démarche un élément essentiel de sa création. Cette approche donne souvent lieu à des projets au long cours, qui ouvrent des espaces de questionnement et instaurent des ruptures dans les récits linéaires. Son intérêt se porte sur l’ambiguïté du sujet et de son contexte. Dans cet espace intermédiaire, né de sa manière d’aborder les thèmes, ses œuvres invitent à réfléchir à notre compréhension du monde, à partir du moment où nous prenons conscience de la fragmentation de notre savoir.
Emma Cossée Cruz, artiste franco-chilienne née en France en 1990, vit et travaille à Marseille. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris et a également étudié à l’Universität der Künste de Berlin et à l’UNA de Buenos Aires.
Ses installations, qui mêlent photographie, vidéo et sculpture, explorent et réinterprètent des objets ou dispositifs en relation avec le corps, mettant en lumière la manière dont ils influencent nos modes de vie, notre imaginaire et nos désirs.
En 2021, Emma Cossée Cruz a réalisé la série photographique Porosités, intégrée en 2024 à la collection d’art contemporain du département de la Seine-Saint-Denis.
En 2022, elle a été lauréate du programme Dos Mares – Marseille International Residencies, et a exposé à la Vitrine d’Art-cade Marsilia ainsi qu’au Salon Polyptyque organisé par le Centre Photographique de Marseille. En 2023, elle a bénéficié d’une bourse individuelle de création de la DRAC PACA, ainsi que de résidences à Metaxu Toulon et au Frac Sud – Cité de l’art contemporain.
Nelmarie du Preez (Afrique du Sud, 1985) Artiste pluridisciplinaire, elle développe un travail à la croisée de la performance, de la photographie, de la vidéo et des arts numériques. Elle est diplômée d’un master en arts informatiques (2013) et d’un master en arts visuels (2014) à Goldsmiths, University of London.
Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles à la Ribot Gallery (Milan, 2018), ad-ad projects (Hanovre, 2018), Pretoria Art Museum (2016), Room Gallery and Projects (2016) et arebyte gallery (Londres, 2015). Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives dans des institutions telles que le Museum am Dom (Trèves, 2018), la New Media Gallery (Vancouver, 2017), le Transmediale Festival, Documenta 14, la Biennale internationale des arts numériques (Montréal, 2016), le London Open à la Whitechapel Gallery (2015) et Home Works 7 à Ashkal Alwan (Beyrouth, 2015).
Elle a pris part à plusieurs résidences, notamment au Künstlerhaus Schloss Balmoral (Bad Ems, 2018–2019), à la Ampersand Foundation (New York, 2016) et à arebyte gallery (Londres, 2015). Son travail a été distingué par plusieurs prix et bourses, parmi lesquels le Sasol New Signatures et l’Absa L’Atelier Merit (Afrique du Sud, 2015), le Bath Open Art Prize et le Bad Behaviour Open Judges Prize (Royaume-Uni, 2014), ainsi que la bourse Oppenheimer Memorial Trust Scholarship (2012–2014).
Gülşah Mursaloğlu (née en 1989) Diplômée en sociologie de l’Université Boğaziçi à Istanbul, elle est également titulaire d’un master de la School of the Art Institute of Chicago. Son travail explore la matérialité, l’action de la matière et les temporalités humaines et non humaines. Ses installations, fruit d’un vaste processus de recherche, ne se figent pas dans une forme unique : elles se présentent comme des systèmes dynamiques et fluides, reflétant leur nature éphémère. Ses projets récents examinent notamment les changements de temporalité des pommes de terre et la manière dont humains et non-humains consomment la terre et ses acteurs souterrains. Elle vit et travaille à Berlin et est représentée par Sanatorium.
Berkay Tuncay (né en 1983 à Istanbul, Turquie) concentre son travail sur l’étude des multiples effets d’Internet sur la société mondiale, en copiant, combinant et transformant les codes culturels diffusés en ligne. Il a présenté ses travaux sur la culture numérique sous diverses formes et participé à de nombreuses expositions collectives internationales.
Parmi ses expositions personnelles figurent : Human, How Strange, So Vulgar, Such a Masterpiece and Yet So Primitive (Sanatorium, Istanbul, 2020), Getting Away with It All Messed Up (Display, Berlin, 2018), Life Is What Happens to You While You Are Busy Watching Cute Cat Videos (Gaia Gallery, Istanbul, 2016), We Are Accidents Waiting to Happen (49A, Izmir, 2013) et I’m Sorry, Because I Dance (De Kijkdoos, Amsterdam).
Il a également participé à plusieurs programmes de résidence artistique, dont ArtCenter (Istanbul, 2011–2013), la Cité Internationale des Arts (Paris, 2014) et Gastatelier NRW (Düsseldorf, 2018). Il est actuellement artiste en résidence à la Jan Van Eyck Academie (2021–2022).
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