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Performing (un)expectations

Artistes :
Emma Cossée Cruz · Alexandra Constantinescu · Nelmarie du Preez · Gabriela Löffel · Nicoleta Mureș · Gülşah Mursaloğlu · Albert Kaan · Matei Toșa · Berkay Tuncay

Nous inaugurons à La Cave l’exposition collective Performing (un)expectations, la deuxième d’une série de trois, qui fait partie d’un programme organisé par Alexandra Mocan, intitulé Narrowing Down*.

Performing (un)expectations
oscille entre conventions performatives et explorations personnelles, entre action et retrait, entre performer et ne pas performer. Elle expose la fragilité et l’absurdité de l’effort : les cycles sans fin de la transformation, de la répétition et de l’adaptation. Elle réfléchit sur les façons dont nous accomplissons notre travail, nos tâches et nos réussites dans des conditions fluctuantes de pression, de prévisibilité, de fatigue et d’épuisement – là où le succès et l’échec s’estompent, et où l’immobilité peut être aussi chargée que l’action.

*Narrowing Down
se déroule à travers trois expositions, suivant le cours de la vie à mesure qu’elle s’écoule progressivement.


Alexandra Constantinescu, artiste établie à Cluj-Napoca, travaille à la croisée des arts visuels et du design, en mettant l’accent sur le processus de création et l’exploration de la subtilité. Ses thèmes se concentrent sur la perception de la couleur et l’utilisation du texte, d’une manière qui offre des significations non visuelles. Alexandra a obtenu en 2004 un diplôme de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca – section Sculpture, et en 2015, elle a obtenu un master dans la même section. La même année, dans le cadre d’une bourse internationale de master, elle a suivi un semestre de cours intitulé « Ceramics: Art and Function » à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université du Pays basque.

Matei Toșa (né en 1993 à Cluj-Napoca) est un artiste visuel dont la pratique se concentre sur le dessin, explorant constamment les motivations qui le sous-tendent. Grâce à sa formation en sculpture, il développe une sensibilité aux relations entre la forme et l’espace, qui se reflète dans ses œuvres. Ses dessins s’inspirent souvent de détails de la vie quotidienne, présentés avec une touche d’humour. Ses œuvres sont directes et abordent des thèmes tels que l’isolement et l’introspection. Matei est titulaire d’un master en graphisme de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca et est cofondateur de MATCA artspace, où il contribue activement à soutenir la communauté artistique.

Nicoleta Mureș (née en 1996) est une artiste roumaine installée à Madrid qui travaille avec le collage numérique, la vidéo, l’animation, la 3D, la réalité augmentée et l’intelligence artificielle générative. Son travail est une observation continue du corps virtuel dans diverses situations de stress, d’anxiété et de peur. Son objectif est d’explorer plus avant les possibilités et les limites qui placent le corps – réel ou numérique – au premier plan.
Ses visuels proposent un avenir dystopique, dans lequel les gens doivent gérer des émotions irréalisables, l’isolement et la désincarnation, influencés par la façon dont la technologie alimente le désir de consommation de l’humanité. Ses projets reflètent la manière dont Internet déforme la vie et les transformations profondes qui affectent les gens. L’absence de réactions réelles l’a amenée à penser que nous nous dirigeons vers un « engourdissement » des sens et de la personnalité. À mesure que nous passons de plus en plus de temps à rechercher du contenu en ligne, nous devenons, dans une certaine mesure, semblables aux objets qui nous entourent : fixes, immobiles, intégrés dans des appareils. Les œuvres de Nicoleta ont été présentées dans des festivals tels que Tour de Moon (2022), Simultan (2022, 2024), Digerati Emergent Media Festival (2023, 2024), ADAF (2024), PAF (2024), et dans des foires d’art telles que Liste Art Fair Basel (2022) et Viennacontemporary (2022).

Albert Kaan est un artiste qui travaille dans un large éventail de formes, allant de la sculpture, l’installation et le dessin à la photographie, la vidéo et la performance. Ses œuvres sont présentées à la fois localement et internationalement, dans des contextes divers. Axées sur les interventions dans l’espace public, elles sont souvent ensuite exposées dans des galeries sous forme de photographies, de vidéos ou d’objets. Son travail s’appuie sur la performativité de la vie quotidienne et sur la transformation de l’espace personnel en un terrain d’exploration commun. Né en Roumanie quelques années après la chute du régime communiste, il vit et travaille entre Bucarest et la région rurale de Gulia.

Gabriela Löffel (1972, Suisse) travaille principalement avec des médias basés sur le temps et se concentre sur les domaines des structures politiques et financières. Le déplacement et la traduction de la documentation immédiate vers les champs de l’interprétation et de la mise en scène sont des stratégies qu’elle utilise dans son processus de travail. Cette méthode conduit souvent à des projets de longue haleine, qui ouvrent des espaces pour des questions et proposent des ruptures dans les récits linéaires. Son intérêt se porte sur l’ambiguïté du sujet et de son contexte. Dans cet espace intermédiaire, créé par la manière dont elle aborde les thèmes, ses œuvres invitent à réfléchir sur la façon dont nous comprenons le monde, une fois que nous prenons conscience de la fragmentation de notre savoir.

Emma Cossée Cruz, artiste franco-chilienne née en France en 1990, vit et travaille à Marseille. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris et a également étudié à l’Universität der Künste Berlin et à l’UNA Buenos Aires.
Ses installations – qui intègrent la photographie, la vidéo et la sculpture – documentent ou réinterprètent des objets et des équipements qui interagissent avec notre corps et contribuent à façonner nos modes de vie, notre imagination et nos désirs.
En 2021, Emma Cossée Cruz a réalisé la série photographique Porosités, qui a été intégrée en 2024 à la collection d’art contemporain du département de Seine-Saint-Denis. En 2022, elle a été lauréate du programme Dos Mares Marseille International Residencies, exposant à la Vitrine d’Art-cade Marsilia et au Salon Polyptyque organisé par le Centre Photographique de Marseille. En 2023, elle a reçu une bourse individuelle de création de la DRAC PACA, une résidence à Metaxu Toulon et une résidence Frac Sud – Cité de l’art contemporain.

Nelmarie du Preez (Afrique du Sud, 1985) est une artiste qui travaille dans les domaines de la performance, de la photographie, de la vidéo et des arts computationnels. En 2014, elle a obtenu un master en arts visuels à Goldsmiths, University of London, où elle a également obtenu un master en arts informatiques (2013). Ses expositions personnelles incluent Ribot Gallery, Milan (2018) ; ad-ad projects, Hanovre (2018) ; Pretoria Art Museum (2016) ; Room Gallery and Projects (2016) ; arebyte gallery, Londres (2015). Elle a également exposé dans des musées et des galeries tels que le Museum am Dom, Trèves (2018) ; New Media Gallery, Vancouver (2017) ; Transmediale Festival, Documenta 14 ; International Digital Arts Biennale, Montréal (2016) ; London Open, Whitechapel Gallery (2015) ; Home Works 7, Ashkwal Alwan, Beyrouth (2015). Il a participé à des résidences telles que Künstlerhaus Schloss Balmoral (Bad Ems, 2018-2019) ; Ampersand Foundation, New York (2016) ; arebyte gallery, Londres (2015). Ces dernières années, il a reçu plusieurs prix et bourses, dont Sasol New Signatures (Afrique du Sud, 2015), Absa l’atelier merit (Afrique du Sud, 2015), Bath Open Art Prize (Royaume-Uni, 2015), Bad Behaviour Open Judges Prize (Royaume-Uni, 2014) et Oppenheimer Memorial Trust Scholarship (2012-2014).

Gülşah Mursaloğlu (née en 1989) est diplômée en sociologie de l’université Boğaziçi d’Istanbul et titulaire d’un master de la School of the Art Institute of Chicago. Dans ses travaux, elle explore la matérialité, l’action de la matière et les temporalités humaines et non humaines. Ses installations, issues d’un vaste processus de recherche, ne restent pas stables dans leur forme, mais se manifestent comme des systèmes dynamiques et fluides, de par leur nature éphémère. Ses projets récents explorent le changement de temporalité des pommes de terre et les façons dont les humains et les non-humains dévorent ou consomment la terre et les acteurs souterrains. Elle vit et travaille à Berlin et est représentée par Sanatorium.

Berkay Tuncay (né en 1983 à Istanbul, Turquie) concentre son travail sur l’étude des multiples effets d’Internet sur la société mondiale, en copiant, combinant et transformant les codes culturels diffusés en ligne. Il a participé à de nombreuses expositions collectives internationales et présenté des travaux sur la culture numérique sous diverses formes. Parmi ses expositions personnelles, citons : Human, How Strange, So Vulgar, Such a Masterpiece and Yet So Primitive, Sanatorium, Istanbul (2020), Getting Away with It All Messed Up, Display, Berlin (2018), Life Is What Happens to You While You Are Busy Watching Cute Cat Videos, Gaia Gallery, Istanbul (2016), We Are Accidents Waiting to Happen, 49A, Izmir (2013), et I’m Sorry, Because I Dance, De Kijkdoos, Amsterdam. Il a participé à des programmes de résidence artistique tels que ArtCenter, Istanbul (2011-2013) ; Cité Internationale des Arts, Paris (2014) et Gastatelier NRW, Düsseldorf (2018). Il est actuellement artiste en résidence et participant à la Jan Van Eyck Academie (2021-2022).

Partenaires : Ile de France • Domeniile Franco-Române

Les Films de Cannes à Cluj 2025

Venez découvrir en avant-première à Cluj les films lauréats des prix les plus prestigieux du Festival de Cannes 2025. La 9e édition des Films de Cannes à Cluj-Napoca se tiendra du 30 octobre au 2 novembre dans les cinémas Victoria et ARTA. Tous les films sont sous-titrés en roumain et en anglais..

Événement organisé par Cinemascop et Voodoo Films.

Programme

Cinéma Victoria
BILLETTERIE
Cinéma Arta
BILLETTERIE

Jeudi 30 octobre
20h00

VALEUR SENTIMENTALE de Joachim Trier
(135 min, FR, NO, DE, SE, DK)
Grand Prix Cannes 2025
Agnes et Nora voient leur père débarquer après de longues années d’absence. Réalisateur de renom, il propose à Nora, comédienne de théâtre, de jouer dans son prochain film, mais celle-ci refuse avec défiance. Il propose alors le rôle à une jeune star hollywoodienne, ravivant des souvenirs de famille douloureux.

Vendredi 31 octobre
19h30

UN SIMPLE ACCIDENT
de Jafar Panahi (105 min, IR, FR, LU)
Palme d’Or Cannes 2025
Iran, de nos jours. Un homme croise par hasard celui qu’il croit être son ancien tortionnaire. Mais face à ce père de famille qui nie farouchement avoir été son bourreau, le doute s’installe.

Samedi 1er novembre
17h30

THE CHRONOLOGY OF WATER de Kristen Stewart
(128 min, US, FR, LV)
en compétition Un certain regard Cannes 2025
Ayant grandi dans un environnement ravagé par la violence et l’alcool, la jeune Lidia peine à trouver sa voie. Elle parvient à fuir sa famille et entre à l’université, où elle trouve refuge dans la littérature. Peu à peu, les mots lui offrent une liberté inattendue…

20h00
NOUVELLE VAGUE de Richard Linklater
(105 min, FR, US)
en compétition à Cannes 2025
Ceci est l’histoire de Godard tournant À bout de souffle, racontée dans le style et l’esprit de Godard tournant À bout de souffle

Dimanche 2 novembre
17h00

MIROIRS NO. 3 de Christian Petzold
(86 min, DE)
Quinzaine des cinéastes Cannes 2025
Lors d’un week-end à la campagne, Laura, étudiante à Berlin, survit miraculeusement à un accident de voiture. Physiquement épargnée mais profondément secouée, elle est recueillie chez Betty, qui a été témoin de l’accident et s’occupe d’elle avec affection. Peu à peu, le mari et le fils de Betty surmontent leur réticence, et une quiétude quasi familiale s’installe. Mais bientôt, ils ne peuvent plus ignorer leur passé, et Laura doit affronter sa propre vie…

19h00
L’AGENT SECRET de Kleber Mendonça Filho
(158 min, BR, FR)
Prix du meilleur réalisateur, Prix de la meilleure interprétation masculine et Prix FIPRESCI à Cannes 2025
Brésil, 1977. Marcelo, un homme d’une quarantaine d’années fuyant un passé trouble, arrive dans la ville de Recife où le carnaval bat son plein. Il vient retrouver son jeune fils et espère y construire une nouvelle vie. C’est sans compter sur les menaces de mort qui rôdent et planent au-dessus de sa tête…

Vendredi 31 octobe
20h00

L’AMOUR QU’IL NOUS RESTE de Hlynur Pálmason
(109 min, IS, DK, SE, FR)
sélection Cannes Première 2025
La trajectoire intime d’une famille dont les parents se séparent. En l’espace d’une année, entre légèreté de l’instant et profondeur des sentiments, se tisse un portrait doux-amer de l’amour, traversé de fragments tendres, joyeux, parfois mélancoliques. Un regard sensible sur la beauté discrète du quotidien et le flot des souvenirs qui s’égrènent au rythme des saisons.

Samedi 1er novembre
17h30

DEUX PROCUREURS de Serghei Loznitsa
(118 min, UA, FR, DE, NL, RO, LT, LV)
en compétition, Prix indépentdant François Chalais, Cannes 2025
Union Soviétique, 1937. Des milliers de lettres de détenus accusés à tort par le régime sont brûlées dans une cellule de prison. Contre toute attente, l’une d’entre elles arrive à destination, sur le bureau du procureur local fraîchement nommé, Alexander Kornev. Il se démène pour rencontrer le prisonnier, victime d’agents de la police secrète, la NKVD. Bolchévique chevronné et intègre, le jeune procureur croit à un dysfonctionnement. Sa quête de justice le conduira jusqu’au bureau du procureur-général à Moscou. A l’heure des grandes purges staliniennes, c’est la plongée d’un homme dans un régime totalitaire qui ne dit pas son nom.

20h00
LA PETITE DERNIÈRE de Hafsia Herzi
(106 min, FR, DE)
Prix de la meilleure interprétation féminine et Queer Palm à Cannes 2025
Fatima, 17 ans, est la petite dernière. Elle vit en banlieue avec ses sœurs, dans une famille joyeuse et aimante. Bonne élève, elle intègre une fac de philosophie à Paris et découvre un tout nouveau monde. Alors que débute sa vie de jeune femme, elle s’émancipe de sa famille et ses traditions. Fatima se met alors à questionner son identité. Comment concilier sa foi avec ses désirs naissants ?

Dimanche 2 novembre
16h00

RESURRECTION de Bi Gan
(160 min, CN, FR)
Prix spécial en compétition à Cannes 2025
Dans un monde où les humains ne savent plus rêver, un être pas comme les autres perd pied et n’arrive plus à distinguer l’illusion de la réalité. Seule une femme voit clair en lui. Elle parvient à pénétrer ses rêves, en quête de la vérité…

19h15
LES ÉCHOS DU PASSÉ de Marsha Schilinsky
(149 min, DE)
Prix du Jury ex aequo 0 Cannes 2025

Quatre jeunes filles à quatre époques différentes. Alma, Erika, Angelika et Lenka passent leur adolescence dans la même ferme, au nord de l’Allemagne. Alors que la maison se transforme au fil du siècle, les échos du passé résonnent entre ses murs. Malgré les années qui les séparent, leurs vies semblent se répondre.

Couveuse

Spectacle de marionnettes de la compagnie française Infra

À partir de 2023, l’organisation Tipo18 présente à Cluj des spectacles de théâtre d’animation étrangers, financés exclusivement par ses propres fonds.
Au cours de la saison d’automne 2025, Tipo18 aura le plaisir d’accueillir la compagnie Infra de Lille, avec le soutien de l’Institut français de Cluj.

Au son de La jeune fille et la Mort de Schubert, Couveuse est une courte pièce enjouée et mélancolique dans laquelle une marionnette articulée renaît de ses cendres. Comme dans une couveuse, la marionnettiste passe ses mains à travers des trappes pour manipuler la marionnette. Un univers médical est alors déployé tel un soignant accompagnant le développement d’un petit être. Isolée et démembrée, la marionnette parvient à se reconstruire et à retrouver l’intégrité qui lui permet d’accueillir l’être qui lui est cher.

Artiste pluridisciplinaire, Sophie Mayeux navigue entre la marionnette et la danse. Sa recherche tient à l’exploration des relations au corps, à l’objet et aux matières, avec une attention particulière posée sur le mouvement et la plasticité des formes. 

Billetterie

Bande-annonce du spectacle :

Un rituel du soleil et de la lune

Présentation et discussion avec les artistes Adina Oros et Cédric Cherdel

Participation gratuite sur la base d’une inscription par e-mail à info@omcc.ro avant le 6 octobre 17h00. La présentation et les discussions auront lieu en anglais.

OM Centre Chorégraphique et l’Institut français vous invitent à découvrir l’univers créatif d’Adina Oros, musicienne roumaine et Cédric Cherdel, chorégraphe français. Les deux ont eu l’occasion de travailler ensemble pendant un mois à Cluj sur des thèmes liés au rituel, rythme et mouvement.

À travers leur processus artistique, chaque geste, chaque pulsation, chaque respiration fait partie d’une danse qui relie l’éphémère à l’éternel, invitant le public à assister à la transformation.

« Cette œuvre est le fruit d’une résidence commune entre moi, en tant que musicien, et Cédric, en tant que chorégraphe.
Ensemble, nous avons étudié les rituels à travers le rythme, les mots, le mouvement et la pratique quotidienne.
Le soleil et la lune guident cette exploration : opposés, mais liés l’un à l’autre, ils se lèvent et se couchent dans le même cycle éternel.
Je vois cela comme une incantation de la dualité : lumière et ombre, souffle et silence, multitude et unité.
Au cœur du rituel se trouve le rythme.
Le pouls, la répétition, la transe.
Dans les cercles anciens, c’était le tambour. Aujourd’hui, c’est la ligne de basse, le pouls électronique qui rassemble les corps en mouvement, qui nous transporte vers un état de présence partagé. Ces rythmes sont ce qui se rapproche le plus du rituel aujourd’hui : des fêtes qui deviennent des cérémonies, des danses qui deviennent des offrandes.
À travers la musique, le rythme, le corps en mouvement, nous recherchons le lieu où ces forces se rencontrent, où le rituel devient présence, et la présence devient transformation. »
Adina Oros

« Avec BODY&SPACE, j’essaie de comprendre ce qu’est un rituel. En quoi consiste-t-il ? Que nous apporte-t-il ? Que transforme-t-il ? Et pourquoi ces célébrations, ces invariants culturels, nous sont-ils si nécessaires ?
Ainsi, à OM Studio, je me suis efforcée chaque jour d’expérimenter ce que j’appelle une routine artistique, qui pourrait être définie comme l’exercice d’une série d’actions organisées dans le temps et l’espace dans le but de créer une danse qui prendrait une dimension rituelle, précise et reproductible.
J’exécuterai cette danse au coucher du soleil, au moment où la Lune et le Soleil sont visibles et se retrouvent. Ainsi, avec l’aide de l’artiste Adina Oros, nous construisons des ponts entre nos pratiques respectives et proposerons un prélude à cette danse… »
Cédric Cherdel

Framing the Other

Migration et altérité dans le cinéma allemand, français et roumain

Le cinéma Arta en collaboration avec le Centre culturel allemand et l’Institut français de Cluj-Napoca lancent une série d’événements consacrés à l’exploration de la notion de « l’Autre » dans le cinéma allemand, français et roumain, réunis sous le titre « Framing the Other ».

Dans un contexte mondial marqué par les crises, les divisions et le populisme, le projet vise à mettre les films au premier plan en tant qu’instruments de dialogue, d’empathie, de connexion et de compréhension de « l’Autre », en mettant l’accent sur la richesse et la diversité de l’expérience humaine.

Le programme, qui se déroule sur deux périodes au mois d’octobre, comprend cinq projections de films, une masterclass avec la réalisatrice d’origine iranienne installée à Munich Narges Kahlor, une table ronde, un concert donné par Marja Burchard et des ateliers d’éducation visuelle pour les lycéens coordonnés par des spécialistes français et allemands.

La sélection de films présente au public des histoires qui reflètent la manière dont « l’Autre » est représenté et perçu, et célèbre la diversité et la dimension multiculturelle des (co)productions françaises et allemandes. Les billets pour les films peuvent être achetés en ligne ou au cinéma.

La composante éducative du projet se concrétise par une série d’ateliers : Floriane Davin et Damien Renel (Bruit Marron) animeront un atelier de production cinématographique au Lycée d’arts visuels Romulus Ladea et un atelier de critique cinématographique au Lycée théorique Mihai Eminescu. Par ailleurs, Alia Pagin, maître de conférences en éducation aux médias à l’université Goethe, animera des sessions d’éducation cinématographique et d’éducation par le cinéma destinées aux élèves du Lycée théorique Avram Iancu et du Collège national Gheorghe Șincai, ainsi qu’un programme de formation pour les enseignants.

Dans le prolongement de ce projet, fin octobre et début novembre, l’écrivaine camerounaise Hemley Boum, lauréate du Prix des Cinq Continents de la Francophonie, et l’écrivain allemand d’origine turque Dinçer Güçyeter, récompensé en 2023 au Salon du livre de Leipzig, viendront à Cluj pour des rencontres et des discussions avec le public.

Projet financé par le Fonds culturel franco-allemand. 


PROGRAMME

09.10. | Cinéma Arta | 19h00
Film SHAHID [de] + Q&A avec la réalisatrice Narges Kahlor [de]
r. : Narges Kahlor (2024) 
Mêlant fiction et documentaire, le film met en évidence l’impact de la migration sur l’identité personnelle et la difficulté de concilier les valeurs héritées d’un contexte autoritaire avec les libertés individuelles de la société occidentale.
21h00
Concert MARJA BURCHARD [de] + Live motion graphics by Marcus Aburelius [ro]  //  entrée libre
Marja Burchard, compositrice de la bande originale du film Shahid, est une interprète, multi-instrumentiste allemande et leader du groupe de musique du monde Embryo. Au cours du concert, elle présentera des extraits de sa création musicale, guidant le public à travers des paysages sonores hypnotiques inspirés de ses collaborations et expériences internationales. 

10.10. | Cluj Hub | 11h00
Masterclass : NARGES KAHLOR [de]
Narges Kahlor (née en 1984 à Téhéran, installée en Allemagne) est une réalisatrice et vidéaste irano-allemande récompensée au DOK Leipzig et au Kulturpreis Bayern. Ses créations se situent entre le documentaire, l’art expérimental et la fiction, explorant souvent des thèmes tels que l’exil, l’identité, les perspectives féministes et la résistance politique. La masterclass s’adresse aux étudiants de la Faculté de théâtre et de cinéma.

10.10. | Cinéma Arta | 18h00
Film L’HISTOIRE DE SOULEYMANE [fr] + Intro avec Floriane Davin [fr]
r. : Boris Lojkine (2024)
L’histoire d’un jeune migrant guinéen, Souleymane, qui travaille comme livreur à Paris tout en se préparant à son entretien d’asile. Le film explore la migration à travers le prisme d’une expérience quotidienne et souvent invisible : celle des travailleurs « sans papiers » confrontés à l’exploitation, à la précarité et à la froideur bureaucratique du système d’asile.

11.10. | Cinéma Arta | 15h00
Discussion / Music Meet-up MARJA BURCHARD [de] et DAMIEN RENEL [fr]
Modérateur : Andrei Bobiș
La discussion aura lieu en anglais.

12.10.  | Cinéma Arta | 17h00
Film R.M.N. [ro] 
r. : Cristian Mungiu (2022)
Le film explore en profondeur les tensions interethniques dans un village transylvanien apparemment tranquille, où cohabitent Roumains, Hongrois et Saxons. Les profondes fissures d’une communauté marquée par les préjugés et les ressentiments historiques refont surface lorsqu’une boulangerie locale décide d’embaucher des travailleurs sri-lankais.

23.10. | Cinéma Arta | 20h00
Film LE DERNIER REFUGE [fr] 
r. : Ousmane Samassekou (2021)
Au cœur du Mali, à la lisière du désert du Sahel, se trouve la paisible ville de Gao, une étape pour ceux qui sont de passage, le regard tourné vers l’Europe, à la recherche d’un avenir meilleur. Les voyageurs racontent leurs histoires dans un documentaire d’une beauté discrète, qui parle de ce que signifie ne plus avoir de « chez soi » à partir du moment où l’on choisit de partir.

24.10. | Cinéma Arta | 20h00
Film LOVE, DEUTSCHMARKS AND DEATH / L’AMOUR, LE DEUTSCHE MARK ET LA MORT [de]
r. : Cem Kaya (2022)
Réalisé à partir d’un montage d’archives, de musique et d’entretiens, ce documentaire illustre l’expérience de la communauté turque en Allemagne depuis les années 1950 et l’impact émotionnel, culturel et identitaire de cette migration. 

30.10. | Institut français de Cluj-Napoca | 18h00
Lecture publique et discussion : HEMLEY BOUM [fr] 
L’écrivaine camerounaise Hemley Boum, lauréate du Prix des Cinq Continents de la Francophonie, vient à Cluj pour une lecture publique et une discussion animée par Rodica Baconsky et Clémentine Cœdès.

06.11. | Cinéma Arta | 18h00
Lecture publique et discussion : DINÇER GÜÇYETER [de]
Le roman Unser Deutschlandmärchen, signé par Dinçer Güçyeter, poète, prosateur et éditeur, publié aux éditions mikrotext (Berlin, 2022), traduit en roumain par Manuela Klenke et publié aux éditions TACT, a remporté en 2023 le Prix du Salon du livre de Leipzig.

Exposition Homemade Lemonade

Artistes :
Alina Andrei, Clara Caradimu, Taisia Corbuț, Anio Ciutac, Łukasz Horbów, Marcus Ionescu, Ioana Rusu, Rebeca Ulici, Miloš Vučićević
Commissaire de l’exposition : Alexandra Mocan

Nous avons le plaisir d’inaugurer à La Cave l’exposition collective Homemade Lemonade, inscrite dans le cadre du programme Narrowing Down* conçu par Alexandra Mocan.

Homemade Lemonade s’intéresse à la maison et à l’identité, en adoptant une perspective empreinte de nostalgie et en mettant en lumière l’espace intime dans lequel nous nous construisons. L’exposition explore la manière dont l’environnement familial et les lieux de notre enfance marquent durablement nos trajectoires. La maison y est envisagée à la fois comme un refuge et une contrainte, une mémoire vivante et une base fondatrice – un territoire où les contours de l’avenir semblent déjà en partie dessinés.

*Narrowing Down se déroule à travers trois expositions, suivant le cours de la vie à mesure qu’elle s’écoule progressivement.


Alina Andrei photographie et écrit depuis plusieurs années. Elle vit actuellement à Cluj, mais ses photos pourraient provenir de n’importe où. Elles lui appartiennent, pas nécessairement au lieu où elles ont été prises. Parfois, lorsqu’elle ne photographie pas de vraies personnes en chair et en os, elle utilise des personnages en papier. Elle crée elle-même ses personnages (avec des crayons/craies, des ciseaux) et les photographie comme s’il s’agissait de personnes vivantes, avec des histoires réelles. Des personnes aussi réelles que celles qui passent dans la rue à côté d’elle. Elle publie beaucoup de ces images dans des fanzines (éditions limitées), en auto-édition. Elle les expose également dans des galeries ou des espaces non conventionnels. Depuis 2017, elle est conservatrice et gardienne de l’espace White Cuib à Cluj. Expositions personnelles : « You know all these people » (Kutxa Kultur – Tabakalera, Saint-Sébastien, Espagne, 2021) / « SHOW & TELL NR. 3 » (Arta Non.Stop, Sibiu, 2021) / « Noaptea din tine » (Centre culturel allemand de Braşov, 2019) / « I’d rather not think about it » (CoPilot, Fabrique de pinceaux, Cluj, 2018) / « Sleep at Somes » (Someș Delivery, Cluj, 2017) / « How to prepare for dictatorship » (Cărtureşti , Cluj, 2017) / « People who talk to themselves » / « SOLILOCVIU » (White Cuib, Cluj, 2016) / « Autobuzul 17 », (Tipografia, Braşov, 2016).

Clara Caradimu (née en 2001) est une artiste visuelle et poète établie à Bucarest. À travers sa pratique picturale et poétique, Clara explore la communion entre l’homme et la nature, s’inspirant des mécanismes de l’éducation préscolaire. Elle met en corrélation ce que signifie être humain en imaginant ce que signifie être une feuille, une branche, un caillou, une chenille, une flaque d’eau, etc. Ses œuvres proposent un changement de perspective, dans lequel les limites entre l’humain et le non-humain s’estompent et l’expérience sensible devient un moyen d’interroger l’appartenance et la fragilité.

Taisia Corbuț (née en 1997, Roumanie) – artiste visuelle dont la pratique se situe à la croisée de la poésie visuelle, de l’exploration matérielle et de la mémoire culturelle. Diplômée de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca, avec une résidence d’études à l’Université de Birmingham City, Taisia travaille dans les domaines de l’installation, de la sculpture, du dessin et des techniques mixtes. Ses œuvres se caractérisent souvent par des gestes stratifiés et une précision conceptuelle, reflétant l’identité, le langage et les subtilités politiques de la transformation.

Anio Ciutac (née en 1996) est architecte, diplômée de l’université de Cardiff, intéressée par l’intégration de la pensée architecturale dans un contexte multidisciplinaire. Sa pratique artistique se concentre sur les espaces marqués par des tensions historiques, où la mémoire personnelle s’entremêle avec l’expérience collective. Ses œuvres utilisent des matériaux tels que le béton, la cire et le plâtre, qui conservent l’empreinte du processus de création et évoquent la fragilité de la mémoire. Elle a exposé à la fois des projets de recherche et d’ s œuvres d’art en Roumanie, au Royaume-Uni, en Irlande et en République de Moldavie. Elle est l’une des membres fondatrices du STOL Collective.

Łukasz Horbów (né en 1995) est un artiste visuel dont la pratique se concentre sur le son, l’espace et la poésie. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie, ses œuvres partent d’une reconnaissance tragique de la condition humaine, se concentrant sur l’individu aliéné qui prend peu à peu conscience des circonstances dramatiques de son existence. L’artiste s’identifie à cette figure, la traitant comme un symbole universel – l’incarnation des mécanismes de survie guidés par la peur et l’introspection. Dans sa pratique, Łukasz cherche à affronter et à apprivoiser la peur, tant personnelle que collective, en l’explorant à travers des spéculations sur des contextes domestiques.

Marcus Ionescu explore des thèmes liés à l’identité et à la mémoire. Ses œuvres représentent un déroulement de la complexité des émotions humaines et offrent une perspective sur la façon dont nous nous rapportons à nous-mêmes, aux souvenirs qui nous définissent et au contexte culturel dans lequel nous existons. À travers sa pratique, il cherche à comprendre les liens qui se créent entre les expériences personnelles et collectives à travers les couches invisibles qui façonnent notre perception du monde et de soi.

Ioana Rusu est une artiste visuelle originaire de Suceava, qui travaille actuellement à Iași. Sa pratique artistique se développe à la confluence de l’expérience personnelle et de la conscience collective, explorant la manière dont les aspects de la réalité subjective s’entrecroisent et se retrouvent dans le paysage social plus large. Son approche expérimentale trouve ses racines dans la dynamique du collage et de la post-photographie, des médiums qui permettent la fragmentation et la recontextualisation des éléments visuels et conceptuels. Les principes fondamentaux établis par ces méthodes restent constants et migrent ensuite vers des médias tels que la vidéo, l’installation et le polaroid. L’artiste cherche à comprendre l’esprit humain – avec tout ce qu’il implique : le réel et l’imaginaire, la mémoire et l’impermanence – comme un lieu de transformation, une carte biographique aux multiples couches de l’expérience humaine.

Rebeca Ulici (née en 2001 à Arad) vit et travaille à Timișoara. Sa pratique se situe à la croisée de la sculpture et de la céramique, élargie par des installations, des textiles et des techniques expérimentales. Ses œuvres partent souvent d’expériences personnelles intenses, transformées en objets sériels qui évoquent la fragilité et la persistance de la mémoire. Ses projets récents explorent la relation entre le corps, la perte et le processus de deuil, mettant en évidence la tension entre l’intime et l’universel. En explorant les matériaux fragiles et le rythme obsessionnel de la répétition, Rebeca questionne la manière dont la vulnérabilité peut devenir une forme sculpturale et un espace de consolation.

Miloš Vučićević (né en 1991 à Užice, Serbie) est l’un des fondateurs de la Gallery Reflektor – Užice et directeur du festival d’art contemporain Videopark. Il travaille dans divers médias, tels que la vidéo, la performance et l’installation, son approche artistique étant principalement liée aux paradigmes politiques et sociaux existants dans la société. Miloš développe des concepts qui occupent une place centrale dans ses œuvres et les positionne comme une réflexion sur la vie quotidienne.

Partenaires : Ile de France • Domeniile Franco-Române

Concert baroque en hommage à Bernard Houliat

L’une des plus belles initiatives de Bernard Houliat à la tête du Centre culturel français de Cluj fut sans doute la série de concerts et de formations consacrés à la musique baroque en Transylvanie. Trois années de recherches, de stages en partenariat avec la prestigieuse Académie de Sablé, et de concerts ont permis de redonner vie à ce répertoire, jadis florissant dans la région il y a quatre siècles. Cluj a ainsi accueilli de célèbres musiciens venus d’Europe occidentale, tels que le violoncelliste Bruno Cocset, ainsi que de jeunes talents roumains, révélant un public enthousiaste et passionné. Ce travail a culminé avec l’enregistrement d’Ausonia in Transylvania, fruit de la collaboration d’une vingtaine de musiciens et chanteurs, autour d’œuvres exhumées des archives transylvaines, et présenté lors de deux concerts exceptionnels à Cluj et Bucarest..


PROGRAMME

16h–16h15 Accueil du public

16h15–16h45 Prises de parole

E.S. Nicolas Warnery, Ambassadeur de France en Roumanie
Julien Chiappone-Lucchesi, Conseiller de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France et directeur de l’Institut français de Roumanie
Maïtena Houliat, fille de Bernard Houliat
Radu Pulbere, vice-recteur de l’Université d’Art et Design de Cluj
Ciprian Mihali, directeur du Département de philosophie, Université Babeș–Bolyai Cluj
Erich Türk, musicien, enseignant à l’Académie nationale de musique Gheorghe Dima

16h45–17h30 Concert de musique baroque

Bruno Cocset (FR), Ciprian Câmpean – violoncelle
Erich Türk – clavecin
István Csata – viole de gambe

Giovanni Battista Vitali (1632–1692) Passacagalia
Luigi Boccherini (1743–1804) Sonate en Sol majeur G5
Domenico Scarlatti (1685–1757) Sonate pour clavecin K 58
Jean Baptiste Barrière (1707–1747) Sonate en Sol majeur pour 2 violoncelles
Antoine Forqueray (1672–1745) Chaconne La Buisson pour viole de gambe
Joseph Dall’Abaco (1710–1805) Caprice
Jean Baptiste Barrière (1707–1747) Sonate en ré mineur

TIFF 2025

L’Institut français est partenaire du TIFF et soutient la présence de films et de professionnels français lors de la 24e édition du festival, qui se tiendra à Cluj-Napoca du 13 au 22 juin 2025.

Avec 32 productions et coproductions françaises, la France est le pays le mieux représenté dans la sélection du TIFF cette année, ce qui reflète l’intérêt constant du public roumain pour le cinéma français.

Parmi les temps forts de l’édition 2025 figurent :

  • Le thriller corse Le Royaume, réalisé par Julien Colonna, figure en compétition officielle au TIFF. Le film a également été présenté dans la section Un certain regard du Festival de Cannes.
  • Sur la Place Unirii, en projection en plein air: En fanfare, une comédie douce-amère d’Emmanuel Courcol sur la solidarité, la musique et la reconstruction de soi, récompensée par le Prix du public au Festival de Saint-Sébastien ; ainsi que Le Mohican, thriller dramatique de Frédéric Farrucci, qui retrace la lutte d’un berger corse face à la pression des promoteurs immobiliers.
  • Présenté en avant-première au Festival de Sundance, où il a remporté le Prix de la mise en scène, The things you kill d’Alireza Khatami explore les méandres sombres de l’âme humaine à travers une histoire de vengeance.
  • Maria, réalisé par Jessica Palud, est un biopic consacré à l’actrice Maria Schneider et à son rôle emblématique dans Le Dernier Tango à Paris. Le film met à l’honneur l’actrice franco-roumaine Anamaria Vartolomei et Matt Dillon.
  • Dans la section Teen Spirit, La Pampa d’Antoine Chevrollier, nommé pour la Queer Palm à Cannes.
  • Dans la section Tomorrow is Fear, consacrée aux œuvres classiques et visionnaires autant qu’aux nouveautés marquantes, vous pourrez découvrir le film culte Fahrenheit 451 de François Truffaut (1966), ainsi que le documentaire Les Sacrifiés de l’IA de Henri Poulain, qui révèle les coulisses obscures de l’intelligence artificielle.
  • Dans la section What’s up Doc, Le retour du projectionniste d’Orkhan Aghazade.
  • Dans la section Film Food, La réparation de Régis Wargnier, un récit mystérieux mêlant gastronomie et liens familiaux, sera accompagné d’un dîner préparé par le chef Alex Petricean.
  • Pour clôturer le TIFF sur la place Unirii, ne manquez pas Sirât, une coproduction hispano-française récompensée par le Prix du jury au Festival de Cannes cette année.

Cette année encore, de nombreux réalisateurs, des producteurs et des distributeurs de films, des journalistes, des critiques de cinéma français de joindront à l’événement. De même, l’ambassadeur de France en Roumanie, M. Nicolas Warnery, nous fera l’honneur de sa présence au festival.


Le jury des jeunes francophones Institut français – TV5 Monde

Sous la coordination de l’Institut français, six jeunes sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures visionneront cette année six films en langue française afin de désigner le lauréat du Prix TV5 Monde et de l’Institut français. Le prix consiste en l’acquisition des droits de diffusion du film dans les cinémas roumains.
La mentor du jury des jeunes francophones est Corina Șuteu, consultante culturelle et ancienne ministre de la Culture. Les membres du jury sont : Radu-Mihai Aldea – Bucarest, Anaïs Dragu – Timișoara, Katia Hiver – Bucarest, Maria-Andrada Marina – Constanța, Daria Răduțiu et Ioan Adrian Șteopoaie – Cluj. Les six films en compétition sont : Maria, En fanfare, Le Royaume, La Pampa, Le Mohican, ainsi que le film belge Bolero (r. Anne Fontaine), qui bénéficie d’une projection spéciale à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance du compositeur Maurice Ravel.

Radu-Mihai Aldea
Étudiant en deuxième année de Mathématiques-Informatique à l’Université Grenoble Alpes, je suis passionné par l’informatique et je souhaite construire une carrière dans ce domaine. En parallèle, je nourris un vif intérêt pour le cinéma et l’art en général, que je considère comme essentiels à la compréhension du monde et à l’expression des sensibilités humaines.
  Anaïs-Zara Dragu
Ma mère m’a nommée comme ça en hommage à Anaïs Nin), j’ai 19 ans et je suis passionnée par les langues. J’étudie le génie de l’environnement ainsi que les sciences du cinéma et du théâtre à Timișoara et à Berlin. J’ai été bénévole au TIFF deux fois et je participe au festival Ceau, Cinema! de Timișoara depuis que j’ai 12 ans. Ces expériences m’ont permis de nourrir et d’approfondir mon intérêt pour le cinéma, et d’élargir mes goûts cinématographiques. J’aime aussi prendre des photos, danser, et parfois faire un peu de théâtre.
 
Katia Hiver
Je suis une cinéaste et curatrice roumaine, diplômée en cinéma de l’Université de Warwick. J’organise des projections et réalise des courts-métrages expérimentaux qui interrogent la mémoire, l’identité et les liens entre intime et collectif.
De Un homme et une femme à La Jetée, de Xavier Dolan à Leos Carax, en passant par les frères Dardenne, ma curiosité pour le cinéma francophone est inépuisable. Je suis le TIFF depuis de nombreuses années, y trouvant un repère cinématographique essentiel, tant pour ses voix émergentes que pour ses rétrospectives consacrées aux grands noms du cinéma. Je partage mon temps entre festivals, plateaux de tournage et salles de projection, convaincue que le cinéma permet de traverser les frontières, aussi bien culturelles qu’émotionnelles. Mon plaisir coupable : revoir sans cesse les mêmes films, pour m’y perdre à nouveau et en dénicher chaque détail caché.
  Maria Marina
J’ai 21 ans et je viens de terminer une licence en cinéma et arts du spectacle à l’Université Paris 8 Vincennes–Saint-Denis. J’ai commencé à faire des films à 16 ans avec mes amis, et j’ai ensuite réalisé plusieurs courts métrages dans le cadre de mes études, en français et en roumain. Au cours de mon parcours, j’ai eu l’opportunité d’interviewer des cinéastes comme Audrey Diwan et Gustave Kervern, et de rédiger des critiques de films dans un cadre scolaire, notamment lors d’un séjour au Festival de Cannes. Passionnée de cinéma, je suis ravie de participer à ce festival pour échanger autour des films, affiner mon regard critique et découvrir de nouvelles œuvres francophones.
 
Daria Răduțiu
Jj’ai 26 ans. J’ai étudié la médecine à Cluj-Napoca, avec quelques stages en France qui m’ont définitivement liée à l’expression et à la culture francophones. Je regarde des films parce que le monde se révèle parfois trop décevant. Ou simplement insuffisant. Et je les juge de manière subjective – selon leur capacité à transmettre quelque chose d’authentique et à atteindre la profondeur de nos âmes. En tant qu’interne en psychiatrie, je vois le monde du cinéma, de la photographie, de l’art en général, non pas comme l’opposé de la science, mais comme de très bons outils, ou des miroirs, pour ainsi dire.
  Ioan Șteopoaie
Cinéphile, flâneur, voleur de musique, et auto-saboteur avec un bon sens de l’humour, je cherche à transposer mes émotions au cinéma. Je suis un ancien ingénieur qui a étudié à l’Université technique de Cluj-Napoca et à l’UMinho au Portugal, qui a quitté son emploi pour essayer de trouver le sens de la vie. Je m’intéresse principalement aux films qui explorent l’angoisse existentielle, la relation au divin, la tourmente intérieure, l’amour et la sexualité, la moralité mais pas seulement. J’ai une certaine expérience en tant que juré puisque j’ai fait partie des Giornate degli autori au Festival du Film de Venise, il y a quelques années, et j’ai été ambassadeur du Prix du Public LUX. Grâce à cette expérience, j’aimerais entrer en contact avec des personnes intéressées par le cinéma et l’art en général, des personnes multiculturelles désireuses de collaborer sur de futurs projets, d’avoir de bonnes conversations et de découvrir de bons films européens que je peux défendre et promouvoir. 

  Le jury des jeunes francophones au TIFF 2025 est l’un des projets que l’Institut français et TV5MONDE continuent de développer ensemble pour soutenir les jeunes et la francophonie.
Le premier film d’Antoine Chevrollier dépeint une période de transition emblématique de l’adolescence. Au cœur de l’histoire se trouvent deux amis, Willy et Jojo, qui, sur fond de courses de motos et de tensions quotidiennes, tentent de comprendre qui ils sont et qui ils veulent devenir. Le film slalome entre le désir du personnage de satisfaire son entourage et son besoin de se retrouver. Le récit est raconté avec empathie, capable de réunir un monde de plus en plus polarisé.
Il convient également de mentionner Le Mohican de Frédéric Farrucci, un néo-western corse qui se distingue par son universalité et son originalité, mais aussi par l’espoir qu’il insuffle dans la capacité de la communauté à affronter l’injustice.

Cette année, le jury était composé de six jeunes francophones roumains, étudiants en cinéma, médecine ou mathématiques-informatique, et était coordonné par Clémentine Cœdès, responsable de la coopération universitaire à l’Institut français de Cluj, et Laura Le Poetvin, du département Culture de l’Institut français de Bucarest. Le choix a été fait parmi une sélection variée de six films en français, sous la direction de la mentor Corina Șuteu.

 

Concert PHOTONS au TIFF

21 juin, 19h, cour du Musée d’Art

Réservez vos billets

    À l’occasion de la Fête de la musique, l’Institut français soutient la venue au TIFF du groupe français Photons, quatre jazzmen passionnés d’improvisation et de clubbing techno.
Nouveau projet du pianiste de formation classique Gauthier Toux, Photons combine textures électroacoustiques, thèmes répétitifs et solos inspirés dans un concert exceptionnel.

Empreintes LGBTQ+ dans l’histoire de Cluj

Dans un climat social souvent hostile à la communauté LGBTQ+ en Roumanie, le projet de l’association Refugiu vise à explorer l’histoire de cette communauté à Cluj-Napoca, à mettre en lumière des personnalités importantes et les traces qu’elles ont laissées, et à créer des ponts de communication et d’empathie entre le grand public et les membres de cette communauté. Les 5 et 6 juin à l’Institut français, vous êtes invités à une série de conférences et de dialogues sur le passé, le présent et l’avenir de la communauté LGBTQ+ en Roumanie, avec des invités qui ont façonné le discours public et l’activisme dans ce domaine. De l’histoire récente et des droits civils à l’éducation, en passant par les mythes, la stigmatisation et le courage de sortir dans la rue.

PROGRAMME

5 juin 2025

16h00 – 16h30
Florin Buhuceanu
– Histoire du mouvement LGBTQ+ en Roumanie
Progrès et obstacles dans les dernières décennies
De la décriminalisation de l’homosexualité jusqu’aux provocations actuelles
(+20 mn Q&A)

17h00 – 17h30
Eugen Rădescu
– Éducation et sensibilisation
L’importance de l’éducation concernant la diversité dans les écoles et communautés
(+20 mn Q&A)

18h00 – 18h30
Vlad Viski
– Politiques publiques et droits LGBTQ+ en Roumanie
Quel est la réponse de l’État roumain
Les réformes nécessaires à une société inclusive
(+20 mn Q&A)

19h00 – 20h00
Discussions libres dans la cour de l’Institut

6 juin 2025

16h00 – 16h30
Irina Filipescu
– Mythes et réalités concernant le HIV/SIDA
Prévention : PrEP, PEP, éducation sexuelle
Discrimination et perspectives d’avenir
(+20 mn Q&A)

17h00 – 17h30
Adela Burzo
(sélection réalisée par Sonia de Cluj Pride) – Cluj Pride: De l’ombre dans la rue – l’évolution d’une communauté
(+20 mn Q&A)

18h00 – 19h00
Discussions libres dans la cour de l’Institut

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Empreintes LGBTQ+ dans l’histoire de Cluj est un projet culturel cofinancé par l’Administration du Fonds culturel national. Le projet ne reflète pas nécessairement la position de l’Administration du Fonds culturel national. L’AFCN n’est pas responsable du contenu du projet ni de la manière dont les résultats du projet peuvent être utilisés. Ces responsabilités incombent entièrement au bénéficiaire du financement.

Festival Très Court

Le Festival international du très courts métrages Très Court revient au cinéma Arta de Cluj-Napoca pour sa 27e édition !

Avec une riche sélection de films de moins de 4 minutes, cette édition des Très Court s’annonce aussi militante que créative, avec des histoires venues du monde entier. Fiction, animation, documentaires, films pour enfants… Il y en a pour tous les goûts !

Les films seront diffusés du 6 au 15 juin dans 50 villes à travers le monde, dont 9 villes en Roumanie : Alba Iulia (6-7 juin), Arad (11-12 juin), Baia Mare (13–15 juin), Bucarest (14 juin), Cluj-Napoca (6-7 juin), Iasi (12-13 juin), Piatra Neamț (10 juin), Siret (12–14 juin), Timișoara (6–8 juin).

Le festival est coordonné en Roumanie par l’Institut français, avec le soutien d’Orange.


Programme du festival à Cluj-Napoca, au cinéma ARTA :

Vendredi 6 juin
19h30 – Très Internationale IBilletterie
21h00 – Très Internationale IIBilletterie
La Très Internationale présente 39 courts métrages, répartis en deux parties d’une heure chacune, qui abordent une variété de sujets d’actualité qui nous concernent tous.

Samedi 7 juin
15h00 – Très FamilialeBilletterie
Un voyage dans un monde fantastique, avec des personnages et des histoires tendres et attachants, qui feront rêver les plus petits !