Calendar : Events calendar

The Underneath Twirls

5–18 décembre 2025 / 12–23 janvier 2026
La Cave, Institut français
22, rue
I.I.C. Brătianu, Cluj-Napoca
vernissage : 5 décembre, 18h
horaires d’ouverture : L–V, 10h–17h

Artistes exposants : Dragoș Bădiță / Alexandra Brînzac / Alexandru Mora

Nous inaugurons à La Cave l’exposition collective The Underneath Twirls, la dernière d’une série de trois, qui fait partie d’un programme organisé par Alexandra Mocan, intitulé Narrowing Down*.

The Underneath Twirls propose une descente dans les couches cachées de l’existence matérielle et du psychisme, là où la dégradation et la régénération coexistent. Les œuvres présentées vivent au-delà de notre regard immédiat, déployant leurs propres sous-couches sous lesquelles se développent de nouveaux mondes intérieurs.
Dans ces espaces, la matière et l’instinct, le visible et l’invisible se croisent, générant de nouveaux écosystèmes. Les formes et les textures respirent à leur propre rythme, où la décomposition et la transformation se reflètent mutuellement, et où l’autodévoration et la reconfiguration deviennent des gestes indissociables. Dans les trois approches exposées, la fragilité et la résilience mettent en lumière de nouvelles perspectives sur la cyclicité de la vie et l’interdépendance entre le visible et l’invisible. (…)

*Narrowing Down se déroule à travers trois expositions, suivant le cours de la vie à mesure qu’elle s’écoule progressivement.


Dragoș Bădiță (né en 1987) est un artiste multimédia qui vit et travaille à Bucarest. Diplômé de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca, il travaille principalement avec des médiums traditionnels, tels que l’huile et l’encre, et explore depuis peu l’art génératif et l’animation.
Sa pratique artistique part d’une conscience aiguë du passage du temps, qui le conduit à réfléchir sur la manière dont le temps façonne nos expériences. Capturant des moments fugaces de la vie quotidienne, ses œuvres figuratives cachent sous leur calme apparent une charge existentielle et parfois presque mystique. En accordant une attention particulière aux gestes, aux expressions et aux détails discrets, Bădiță explore la nature éphémère des sentiments humains et la fragilité des instants qui composent notre existence.

Alexandra Brînzac (née en 1991 à Sebeș, Roumanie) est une artiste multidisciplinaire établie à Cluj-Napoca, en Roumanie. Diplômée du programme de master en sculpture de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca, sa pratique explore les sous-couches de l’identité et de la matérialité, entremêlant des récits intimes avec des thèmes sociaux pressants, ainsi qu’une compréhension nuancée des formes naturelles et une relation intuitive avec les schémas instinctifs et comportementaux.
Outre ses études artistiques, qui comprennent un séjour Erasmus dans le centre de l’Italie, elle est titulaire d’une licence en aménagement paysager de l’Université USAMV, obtenue en 2014, un parcours qui influence subtilement sa sensibilité aux formes organiques et aux textures présentes dans sa pratique artistique.

Alexandru Mora vit et travaille à Cluj-Napoca. Il a obtenu un master à l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca, département de photographie, en 2016. Sa pratique artistique se situe à la croisée de l’installation médiatique et de la photographie argentique, avec un intérêt constant pour la photographie noir et blanc en format moyen. Il explore en permanence le développement d’une esthétique personnelle, façonnée par le désir de créer des récits imaginaires entre les personnages et les espaces qu’il découvre et photographie.

Partenaires : Ile de France • Domeniile Franco-Române

Exposition de photographie de montagne GLACIERS

20–27 novembre
Cour de l’Institut français
Vernissage : jeudi 20 novembre, 16h45

La huitième édition du Transylvania Mountain Festival se tiendra du 18 au 23 novembre autour du thème général « Esprit libre » (Free Spirit).
Le festival comprend 8 projections de films accompagnées de discussions thématiques, des expositions internationales de photographie et des ateliers sportifs. Le public aura l’occasion de découvrir les aventures incroyables et la philosophie de vie des adeptes du ski, du snowboard, du freeride, du VTT, de l’escalade, de l’alpinisme, du vol libre, de la navigation et de la randonnée en montagne.
Au cinéma Victoria, vous pourrez visionner 8 longs métrages documentaires ou artistiques, dont trois français, ainsi qu’une série de courts-métrages.

L’Institut français accueillera dans sa cour l’exposition de photographie de montagne GLACIERS – GHEȚARI, qui rassemble des œuvres réalisées par les membres du jury Alex Sava, Dan Tăuțan et la double lauréate du prix de la photographie de montagne, Julia Roger-Veyer.
Curatrice de l’exposition : Diana Roșca | Graphisme de l’affiche et des expositions en plein air : Gabriel Roșca | Organisateurs : Association TMF et Institut français de Roumanie à Cluj
Les photos ont été sélectionnées pour marquer l’Année internationale de la conservation des glaciers et sensibiliser le public à l’importance des changements climatiques récents.

Julia Roger-Veyer : Les vestiges et les abîmes de la Mer de Glace
Julia Roger-Veyer, qui vit dans la célèbre vallée de l’alpinisme, à Chamonix, nous a enchantés avec l’idée d’un reportage photo intitulé : « Les vestiges et les abîmes de la Mer de Glace ». Julia décrit le processus par lequel, avec les alpinistes, elle explore le glacier dans le but de trouver de beaux itinéraires à escalader et à photographier. La Mer de Glace, le célèbre glacier de Chamonix, est son terrain de jeu préféré.
« À travers cette série de photos, j’essaie de faire découvrir cet élément aux gens et d’encourager la préservation de ces lieux uniques. Le contraste entre les photos prises dans le glacier, toutes dans des tons de bleu avec une glace si pure, et celles prises à l’extérieur du glacier, avec de petits alpinistes dans le chaos des rochers, montre l’autre facette de l’image et la réalité du recul du glacier. Je suis malheureusement consciente que je serai probablement un témoin impuissant de la disparition de la Mer de Glace d’ici la fin de ma vie. Je vis quotidiennement la transformation des écosystèmes montagneux, étant donné que j’habite dans la vallée de Chamonix depuis 20 ans. C’est un message important que je souhaite transmettre à travers mes travaux photographiques. »

Alexandru Sava : Les joyaux de glace
Alexandru Sava, photographe originaire de Cluj et véritable explorateur dans l’âme, nous propose une perspective itinérante. L’image étant son moyen préféré pour communiquer les émotions et les sensations d’un temps qui semble s’être arrêté, Alex nous invite à visiter des endroits où nous n’aurions peut-être jamais rêvé de nous rendre.
En traversant le labyrinthe du glacier Tacul, en admirant les vestiges de la Mer De Glace, nous arriverons au dernier morceau de glacier sous le Piz Badile. Des images poétiques qui témoignent des millénaires qu’elles ont traversés. S’envolant vers un autre continent, Alex nous invite à admirer la blancheur immaculée des glaciers sous le sommet Quitaraju dans les Andes péruviennes. Le ciel étoilé, contrastant avec la blancheur du mont El Chopicalqui (6354 m), dans la Cordillère Blanche, vous donne l’impression de respirer l’air de l’altitude. Soudain, nous revenons dans l’hémisphère nord à Jökulsárlón, la célèbre lagune glaciaire d’Islande. L’eau d’un bleu profond est parsemée d’icebergs détachés du glacier Breiðamerkurjökull, lui-même issu du glacier mère Vatnajökull. La lagune glaciaire se jette dans l’océan Atlantique, laissant des morceaux de glace sur une plage de sable noir. C’est ainsi que nous terminons notre visite dans un espace surréaliste sur Diamond Beach. Ce n’est qu’à la fin de ce périple glacé que nous réalisons tous que chaque morceau de glace détaché des glaciers est un joyau inestimable de la planète Terre.

Dan Tăuțan : Contrepoint libre
Dan Tăuțan, photographe originaire de Cluj et éternel voyageur à travers les montagnes, apporte une approche ludique, misant sur les contrastes. Sa sélection de photos explore le potentiel du contraste entre la lumière et l’obscurité, entre la terre et la glace, entre l’organique et l’inorganique, entre l’eau et la terre, entre la petitesse de l’homme et l’immensité de la planète.
Dan transporte le spectateur directement dans le nord de la Scandinavie, où l’on peut admirer la lente coulée du glacier Breiðamerkurjökull dans le lac Jökulsárlón en Islande. La sensation de froid et d’humidité est oppressante, mais l’immensité du paysage est fascinante. En arrivant à Haugabreen, en Norvège, nous admirons la force de déplacement du glacier Myklebustbreen, qui produit également des crevasses profondes dans la partie la plus escarpée. Les moraines des glaciers Briksdalbreen ou la cascade Kleivafossen sont des images dynamiques qui confirment la vie de ces glaciers. Une nouvelle mélodie nous enveloppe à travers la Suisse, avec le paysage tumultueux du glacier Blüemlisalpfirn et la massivité du sommet Mönch. Comme par jeu, nous revenons à un cadre bucolique dans le Jungfrau où le tumulte alpin contraste avec la vie insouciante des animaux au pâturage.

Nous vous invitons donc à faire une incursion dans le monde des glaciers, avec vos enfants, afin de mieux percevoir les changements climatiques que subit la planète, notre seule maison dans le grand univers !

Page de l’exposition

La cérémonie de remise des trophées TMF 2025 aura lieu le 22 novembre au cinéma Victoria, en présence du célèbre acteur Bogdan Bob Rădulescu.

Programme et billets

Performing (un)expectations

Artistes :
Emma Cossée Cruz · Alexandra Constantinescu · Nelmarie du Preez · Gabriela Löffel · Nicoleta Mureș · Gülşah Mursaloğlu · Albert Kaan · Matei Toșa · Berkay Tuncay

Nous avons le plaisir d’inaugurer à La Cave l’exposition collective Performing (un)expectations, deuxième volet d’une série de trois projets, inscrits dans le programme Narrowing Down*, conçu par Alexandra Mocan.

Oscillant entre conventions liées au domaine de la performance et explorations personnelles, entre action et retrait, entre performance et non-performance, Performing (un)expectations met en lumière la fragilité et l’absurdité de l’effort. L’exposition réunit de nombreux artistes qui interrogent les cycles infinis de transformation, de répétition et d’adaptation, tout en réfléchissant aux manières dont nous accomplissons notre travail, nos tâches et nos réussites dans un contexte mouvant de pression, de prévisibilité, de fatigue et d’épuisement — là où les frontières entre succès et échec s’effacent, et où l’immobilité peut porter autant de sens que l’action.

*Narrowing Down
se déploie à travers trois expositions, accompagnant le rythme et le flux progressif de la vie.


Artiste basée à Cluj-Napoca, Alexandra Constantinescu développe une pratique à la croisée des arts visuels et du design, en accordant une attention particulière au processus de création et à l’exploration de la subtilité. Son travail s’articule autour de la perception de la couleur et de l’usage du texte, qu’elle aborde de manière à révéler des significations au-delà du visible.
Elle est diplômée en 2004 de la section Sculpture de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca, où elle a également obtenu un master en 2015. La même année, grâce à une bourse internationale de master, elle a suivi un semestre de cours intitulé Ceramics: Art and Function à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université du Pays basque.

Matei Toșa (né en 1993 à Cluj-Napoca) est un artiste visuel dont la pratique s’articule principalement autour du dessin. Fort de sa formation en sculpture, il développe une sensibilité particulière aux relations entre forme et espace, perceptible dans l’ensemble de son travail. Ses dessins, souvent inspirés par des fragments du quotidien et imprégnés d’une subtile dose d’humour, abordent de manière directe des thèmes tels que l’isolement et l’introspection.
Titulaire d’un master en graphisme de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca, il est également cofondateur de MATCA artspace, où il s’engage activement dans le soutien et le développement de la scène artistique locale.

Nicoleta Mureș (née en 1996) est une artiste roumaine basée à Madrid dont la pratique englobe le collage numérique, la vidéo, l’animation, la 3D, la réalité augmentée et l’intelligence artificielle générative. Son travail constitue une observation continue du corps virtuel confronté à diverses formes de stress, d’anxiété et de peur. À travers ces explorations, elle cherche à questionner les possibilités et les limites qui placent le corps — qu’il soit réel ou numérique — au centre de l’expérience contemporaine.
Ses œuvres dépeignent un futur dystopique où les individus doivent composer avec des émotions inaccessibles, l’isolement et la désincarnation, influencés par la manière dont la technologie nourrit les désirs de consommation de l’humanité. Ses projets examinent la façon dont Internet déforme notre rapport à la vie et provoque des transformations profondes chez les êtres humains. Le manque de réactions authentiques l’amène à envisager une forme d’« engourdissement » des sens et de la personnalité. À mesure que nous passons davantage de temps à rechercher du contenu en ligne, nous devenons, selon elle, semblables aux objets qui nous entourent — figés, immobiles, intégrés à nos appareils.
Les œuvres de Nicoleta ont été présentées dans des festivals tels que Tour de Moon (2022), Simultan (2022, 2024), Digerati Emergent Media Festival (2023, 2024), ADAF (2024) et PAF (2024), ainsi que dans des foires d’art telles que Liste Art Fair Basel (2022) et Viennacontemporary (2022)..

Albert Kaan est un artiste dont la pratique s’étend à un large éventail de médiums, incluant la sculpture, l’installation, le dessin, la photographie, la vidéo et la performance. Son travail est présenté aussi bien sur la scène locale qu’internationale, dans des contextes variés.
Souvent axées sur des interventions dans l’espace public, ses œuvres prennent par la suite la forme de photographies, de vidéos ou d’objets lorsqu’elles sont exposées en galerie. Sa démarche repose sur la performativité du quotidien et sur la transformation de l’espace personnel en un lieu d’exploration partagé.
Né en Roumanie quelques années après la chute du régime communiste, il vit et travaille entre Bucarest et la région rurale de Gulia.

Gabriela Löffel (1972, Suisse) Dans son travail, elle transforme souvent des documents existants pour les faire entrer dans des formes d’interprétation et de mise en scène, faisant de cette démarche un élément essentiel de sa création. Cette approche donne souvent lieu à des projets au long cours, qui ouvrent des espaces de questionnement et instaurent des ruptures dans les récits linéaires. Son intérêt se porte sur l’ambiguïté du sujet et de son contexte. Dans cet espace intermédiaire, né de sa manière d’aborder les thèmes, ses œuvres invitent à réfléchir à notre compréhension du monde, à partir du moment où nous prenons conscience de la fragmentation de notre savoir.

Emma Cossée Cruz, artiste franco-chilienne née en France en 1990, vit et travaille à Marseille. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris et a également étudié à l’Universität der Künste de Berlin et à l’UNA de Buenos Aires.
Ses installations, qui mêlent photographie, vidéo et sculpture, explorent et réinterprètent des objets ou dispositifs en relation avec le corps, mettant en lumière la manière dont ils influencent nos modes de vie, notre imaginaire et nos désirs.
En 2021, Emma Cossée Cruz a réalisé la série photographique Porosités, intégrée en 2024 à la collection d’art contemporain du département de la Seine-Saint-Denis.
En 2022, elle a été lauréate du programme Dos Mares – Marseille International Residencies, et a exposé à la Vitrine d’Art-cade Marsilia ainsi qu’au Salon Polyptyque organisé par le Centre Photographique de Marseille. En 2023, elle a bénéficié d’une bourse individuelle de création de la DRAC PACA, ainsi que de résidences à Metaxu Toulon et au Frac Sud – Cité de l’art contemporain.

Nelmarie du Preez (Afrique du Sud, 1985) Artiste pluridisciplinaire, elle développe un travail à la croisée de la performance, de la photographie, de la vidéo et des arts numériques. Elle est diplômée d’un master en arts informatiques (2013) et d’un master en arts visuels (2014) à Goldsmiths, University of London.
Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles à la Ribot Gallery (Milan, 2018), ad-ad projects (Hanovre, 2018), Pretoria Art Museum (2016), Room Gallery and Projects (2016) et arebyte gallery (Londres, 2015). Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives dans des institutions telles que le Museum am Dom (Trèves, 2018), la New Media Gallery (Vancouver, 2017), le Transmediale Festival, Documenta 14, la Biennale internationale des arts numériques (Montréal, 2016), le London Open à la Whitechapel Gallery (2015) et Home Works 7 à Ashkal Alwan (Beyrouth, 2015).
Elle a pris part à plusieurs résidences, notamment au Künstlerhaus Schloss Balmoral (Bad Ems, 2018–2019), à la Ampersand Foundation (New York, 2016) et à arebyte gallery (Londres, 2015). Son travail a été distingué par plusieurs prix et bourses, parmi lesquels le Sasol New Signatures et l’Absa L’Atelier Merit (Afrique du Sud, 2015), le Bath Open Art Prize et le Bad Behaviour Open Judges Prize (Royaume-Uni, 2014), ainsi que la bourse Oppenheimer Memorial Trust Scholarship (2012–2014).

Gülşah Mursaloğlu (née en 1989) Diplômée en sociologie de l’Université Boğaziçi à Istanbul, elle est également titulaire d’un master de la School of the Art Institute of Chicago. Son travail explore la matérialité, l’action de la matière et les temporalités humaines et non humaines. Ses installations, fruit d’un vaste processus de recherche, ne se figent pas dans une forme unique : elles se présentent comme des systèmes dynamiques et fluides, reflétant leur nature éphémère. Ses projets récents examinent notamment les changements de temporalité des pommes de terre et la manière dont humains et non-humains consomment la terre et ses acteurs souterrains. Elle vit et travaille à Berlin et est représentée par Sanatorium.

Berkay Tuncay (né en 1983 à Istanbul, Turquie) concentre son travail sur l’étude des multiples effets d’Internet sur la société mondiale, en copiant, combinant et transformant les codes culturels diffusés en ligne. Il a présenté ses travaux sur la culture numérique sous diverses formes et participé à de nombreuses expositions collectives internationales.
Parmi ses expositions personnelles figurent : Human, How Strange, So Vulgar, Such a Masterpiece and Yet So Primitive (Sanatorium, Istanbul, 2020), Getting Away with It All Messed Up (Display, Berlin, 2018), Life Is What Happens to You While You Are Busy Watching Cute Cat Videos (Gaia Gallery, Istanbul, 2016), We Are Accidents Waiting to Happen (49A, Izmir, 2013) et I’m Sorry, Because I Dance (De Kijkdoos, Amsterdam).
Il a également participé à plusieurs programmes de résidence artistique, dont ArtCenter (Istanbul, 2011–2013), la Cité Internationale des Arts (Paris, 2014) et Gastatelier NRW (Düsseldorf, 2018). Il est actuellement artiste en résidence à la Jan Van Eyck Academie (2021–2022).

Partenaires : Ile de France • Domeniile Franco-Române

Les Films de Cannes à Cluj 2025

Venez découvrir en avant-première à Cluj les films lauréats des prix les plus prestigieux du Festival de Cannes 2025. La 9e édition des Films de Cannes à Cluj-Napoca se tiendra du 30 octobre au 2 novembre dans les cinémas Victoria et ARTA. Tous les films sont sous-titrés en roumain et en anglais..

Événement organisé par Cinemascop et Voodoo Films.

Programme

Cinéma Victoria
BILLETTERIE
Cinéma Arta
BILLETTERIE

Jeudi 30 octobre
20h00

VALEUR SENTIMENTALE de Joachim Trier
(135 min, FR, NO, DE, SE, DK)
Grand Prix Cannes 2025
Agnes et Nora voient leur père débarquer après de longues années d’absence. Réalisateur de renom, il propose à Nora, comédienne de théâtre, de jouer dans son prochain film, mais celle-ci refuse avec défiance. Il propose alors le rôle à une jeune star hollywoodienne, ravivant des souvenirs de famille douloureux.

Vendredi 31 octobre
19h30

UN SIMPLE ACCIDENT
de Jafar Panahi (105 min, IR, FR, LU)
Palme d’Or Cannes 2025
Iran, de nos jours. Un homme croise par hasard celui qu’il croit être son ancien tortionnaire. Mais face à ce père de famille qui nie farouchement avoir été son bourreau, le doute s’installe.

Samedi 1er novembre
17h30

THE CHRONOLOGY OF WATER de Kristen Stewart
(128 min, US, FR, LV)
en compétition Un certain regard Cannes 2025
Ayant grandi dans un environnement ravagé par la violence et l’alcool, la jeune Lidia peine à trouver sa voie. Elle parvient à fuir sa famille et entre à l’université, où elle trouve refuge dans la littérature. Peu à peu, les mots lui offrent une liberté inattendue…

20h00
NOUVELLE VAGUE de Richard Linklater
(105 min, FR, US)
en compétition à Cannes 2025
Ceci est l’histoire de Godard tournant À bout de souffle, racontée dans le style et l’esprit de Godard tournant À bout de souffle

Dimanche 2 novembre
17h00

MIROIRS NO. 3 de Christian Petzold
(86 min, DE)
Quinzaine des cinéastes Cannes 2025
Lors d’un week-end à la campagne, Laura, étudiante à Berlin, survit miraculeusement à un accident de voiture. Physiquement épargnée mais profondément secouée, elle est recueillie chez Betty, qui a été témoin de l’accident et s’occupe d’elle avec affection. Peu à peu, le mari et le fils de Betty surmontent leur réticence, et une quiétude quasi familiale s’installe. Mais bientôt, ils ne peuvent plus ignorer leur passé, et Laura doit affronter sa propre vie…

19h00
L’AGENT SECRET de Kleber Mendonça Filho
(158 min, BR, FR)
Prix du meilleur réalisateur, Prix de la meilleure interprétation masculine et Prix FIPRESCI à Cannes 2025
Brésil, 1977. Marcelo, un homme d’une quarantaine d’années fuyant un passé trouble, arrive dans la ville de Recife où le carnaval bat son plein. Il vient retrouver son jeune fils et espère y construire une nouvelle vie. C’est sans compter sur les menaces de mort qui rôdent et planent au-dessus de sa tête…

Vendredi 31 octobe
20h00

L’AMOUR QU’IL NOUS RESTE de Hlynur Pálmason
(109 min, IS, DK, SE, FR)
sélection Cannes Première 2025
La trajectoire intime d’une famille dont les parents se séparent. En l’espace d’une année, entre légèreté de l’instant et profondeur des sentiments, se tisse un portrait doux-amer de l’amour, traversé de fragments tendres, joyeux, parfois mélancoliques. Un regard sensible sur la beauté discrète du quotidien et le flot des souvenirs qui s’égrènent au rythme des saisons.

Samedi 1er novembre
17h30

DEUX PROCUREURS de Serghei Loznitsa
(118 min, UA, FR, DE, NL, RO, LT, LV)
en compétition, Prix indépentdant François Chalais, Cannes 2025
Union Soviétique, 1937. Des milliers de lettres de détenus accusés à tort par le régime sont brûlées dans une cellule de prison. Contre toute attente, l’une d’entre elles arrive à destination, sur le bureau du procureur local fraîchement nommé, Alexander Kornev. Il se démène pour rencontrer le prisonnier, victime d’agents de la police secrète, la NKVD. Bolchévique chevronné et intègre, le jeune procureur croit à un dysfonctionnement. Sa quête de justice le conduira jusqu’au bureau du procureur-général à Moscou. A l’heure des grandes purges staliniennes, c’est la plongée d’un homme dans un régime totalitaire qui ne dit pas son nom.

20h00
LA PETITE DERNIÈRE de Hafsia Herzi
(106 min, FR, DE)
Prix de la meilleure interprétation féminine et Queer Palm à Cannes 2025
Fatima, 17 ans, est la petite dernière. Elle vit en banlieue avec ses sœurs, dans une famille joyeuse et aimante. Bonne élève, elle intègre une fac de philosophie à Paris et découvre un tout nouveau monde. Alors que débute sa vie de jeune femme, elle s’émancipe de sa famille et ses traditions. Fatima se met alors à questionner son identité. Comment concilier sa foi avec ses désirs naissants ?

Dimanche 2 novembre
16h00

RESURRECTION de Bi Gan
(160 min, CN, FR)
Prix spécial en compétition à Cannes 2025
Dans un monde où les humains ne savent plus rêver, un être pas comme les autres perd pied et n’arrive plus à distinguer l’illusion de la réalité. Seule une femme voit clair en lui. Elle parvient à pénétrer ses rêves, en quête de la vérité…

19h15
LES ÉCHOS DU PASSÉ de Marsha Schilinsky
(149 min, DE)
Prix du Jury ex aequo 0 Cannes 2025

Quatre jeunes filles à quatre époques différentes. Alma, Erika, Angelika et Lenka passent leur adolescence dans la même ferme, au nord de l’Allemagne. Alors que la maison se transforme au fil du siècle, les échos du passé résonnent entre ses murs. Malgré les années qui les séparent, leurs vies semblent se répondre.

Couveuse

Spectacle de marionnettes de la compagnie française Infra

À partir de 2023, l’organisation Tipo18 présente à Cluj des spectacles de théâtre d’animation étrangers, financés exclusivement par ses propres fonds.
Au cours de la saison d’automne 2025, Tipo18 aura le plaisir d’accueillir la compagnie Infra de Lille, avec le soutien de l’Institut français de Cluj.

Au son de La jeune fille et la Mort de Schubert, Couveuse est une courte pièce enjouée et mélancolique dans laquelle une marionnette articulée renaît de ses cendres. Comme dans une couveuse, la marionnettiste passe ses mains à travers des trappes pour manipuler la marionnette. Un univers médical est alors déployé tel un soignant accompagnant le développement d’un petit être. Isolée et démembrée, la marionnette parvient à se reconstruire et à retrouver l’intégrité qui lui permet d’accueillir l’être qui lui est cher.

Artiste pluridisciplinaire, Sophie Mayeux navigue entre la marionnette et la danse. Sa recherche tient à l’exploration des relations au corps, à l’objet et aux matières, avec une attention particulière posée sur le mouvement et la plasticité des formes. 

Billetterie

Bande-annonce du spectacle :

Un rituel du soleil et de la lune

Présentation et discussion avec les artistes Adina Oros et Cédric Cherdel

Participation gratuite sur la base d’une inscription par e-mail à info@omcc.ro avant le 6 octobre 17h00. La présentation et les discussions auront lieu en anglais.

OM Centre Chorégraphique et l’Institut français vous invitent à découvrir l’univers créatif d’Adina Oros, musicienne roumaine et Cédric Cherdel, chorégraphe français. Les deux ont eu l’occasion de travailler ensemble pendant un mois à Cluj sur des thèmes liés au rituel, rythme et mouvement.

À travers leur processus artistique, chaque geste, chaque pulsation, chaque respiration fait partie d’une danse qui relie l’éphémère à l’éternel, invitant le public à assister à la transformation.

« Cette œuvre est le fruit d’une résidence commune entre moi, en tant que musicien, et Cédric, en tant que chorégraphe.
Ensemble, nous avons étudié les rituels à travers le rythme, les mots, le mouvement et la pratique quotidienne.
Le soleil et la lune guident cette exploration : opposés, mais liés l’un à l’autre, ils se lèvent et se couchent dans le même cycle éternel.
Je vois cela comme une incantation de la dualité : lumière et ombre, souffle et silence, multitude et unité.
Au cœur du rituel se trouve le rythme.
Le pouls, la répétition, la transe.
Dans les cercles anciens, c’était le tambour. Aujourd’hui, c’est la ligne de basse, le pouls électronique qui rassemble les corps en mouvement, qui nous transporte vers un état de présence partagé. Ces rythmes sont ce qui se rapproche le plus du rituel aujourd’hui : des fêtes qui deviennent des cérémonies, des danses qui deviennent des offrandes.
À travers la musique, le rythme, le corps en mouvement, nous recherchons le lieu où ces forces se rencontrent, où le rituel devient présence, et la présence devient transformation. »
Adina Oros

« Avec BODY&SPACE, j’essaie de comprendre ce qu’est un rituel. En quoi consiste-t-il ? Que nous apporte-t-il ? Que transforme-t-il ? Et pourquoi ces célébrations, ces invariants culturels, nous sont-ils si nécessaires ?
Ainsi, à OM Studio, je me suis efforcée chaque jour d’expérimenter ce que j’appelle une routine artistique, qui pourrait être définie comme l’exercice d’une série d’actions organisées dans le temps et l’espace dans le but de créer une danse qui prendrait une dimension rituelle, précise et reproductible.
J’exécuterai cette danse au coucher du soleil, au moment où la Lune et le Soleil sont visibles et se retrouvent. Ainsi, avec l’aide de l’artiste Adina Oros, nous construisons des ponts entre nos pratiques respectives et proposerons un prélude à cette danse… »
Cédric Cherdel

Framing the Other

Migration et altérité dans le cinéma allemand, français et roumain

Le cinéma Arta en collaboration avec le Centre culturel allemand et l’Institut français de Cluj-Napoca lancent une série d’événements consacrés à l’exploration de la notion de « l’Autre » dans le cinéma allemand, français et roumain, réunis sous le titre « Framing the Other ».

Dans un contexte mondial marqué par les crises, les divisions et le populisme, le projet vise à mettre les films au premier plan en tant qu’instruments de dialogue, d’empathie, de connexion et de compréhension de « l’Autre », en mettant l’accent sur la richesse et la diversité de l’expérience humaine.

Le programme, qui se déroule sur deux périodes au mois d’octobre, comprend cinq projections de films, une masterclass avec la réalisatrice d’origine iranienne installée à Munich Narges Kahlor, une table ronde, un concert donné par Marja Burchard et des ateliers d’éducation visuelle pour les lycéens coordonnés par des spécialistes français et allemands.

La sélection de films présente au public des histoires qui reflètent la manière dont « l’Autre » est représenté et perçu, et célèbre la diversité et la dimension multiculturelle des (co)productions françaises et allemandes. Les billets pour les films peuvent être achetés en ligne ou au cinéma.

La composante éducative du projet se concrétise par une série d’ateliers : Floriane Davin et Damien Renel (Bruit Marron) animeront un atelier de production cinématographique au Lycée d’arts visuels Romulus Ladea et un atelier de critique cinématographique au Lycée théorique Mihai Eminescu. Par ailleurs, Alia Pagin, maître de conférences en éducation aux médias à l’université Goethe, animera des sessions d’éducation cinématographique et d’éducation par le cinéma destinées aux élèves du Lycée théorique Avram Iancu et du Collège national Gheorghe Șincai, ainsi qu’un programme de formation pour les enseignants.

Dans le prolongement de ce projet, fin octobre et début novembre, l’écrivaine camerounaise Hemley Boum, lauréate du Prix des Cinq Continents de la Francophonie, et l’écrivain allemand d’origine turque Dinçer Güçyeter, récompensé en 2023 au Salon du livre de Leipzig, viendront à Cluj pour des rencontres et des discussions avec le public.

Projet financé par le Fonds culturel franco-allemand. 


PROGRAMME

09.10. | Cinéma Arta | 19h00
Film SHAHID [de] + Q&A avec la réalisatrice Narges Kahlor [de]
r. : Narges Kahlor (2024) 
Mêlant fiction et documentaire, le film met en évidence l’impact de la migration sur l’identité personnelle et la difficulté de concilier les valeurs héritées d’un contexte autoritaire avec les libertés individuelles de la société occidentale.
21h00
Concert MARJA BURCHARD [de] + Live motion graphics by Marcus Aburelius [ro]  //  entrée libre
Marja Burchard, compositrice de la bande originale du film Shahid, est une interprète, multi-instrumentiste allemande et leader du groupe de musique du monde Embryo. Au cours du concert, elle présentera des extraits de sa création musicale, guidant le public à travers des paysages sonores hypnotiques inspirés de ses collaborations et expériences internationales. 

10.10. | Cluj Hub | 11h00
Masterclass : NARGES KAHLOR [de]
Narges Kahlor (née en 1984 à Téhéran, installée en Allemagne) est une réalisatrice et vidéaste irano-allemande récompensée au DOK Leipzig et au Kulturpreis Bayern. Ses créations se situent entre le documentaire, l’art expérimental et la fiction, explorant souvent des thèmes tels que l’exil, l’identité, les perspectives féministes et la résistance politique. La masterclass s’adresse aux étudiants de la Faculté de théâtre et de cinéma.

10.10. | Cinéma Arta | 18h00
Film L’HISTOIRE DE SOULEYMANE [fr] + Intro avec Floriane Davin [fr]
r. : Boris Lojkine (2024)
L’histoire d’un jeune migrant guinéen, Souleymane, qui travaille comme livreur à Paris tout en se préparant à son entretien d’asile. Le film explore la migration à travers le prisme d’une expérience quotidienne et souvent invisible : celle des travailleurs « sans papiers » confrontés à l’exploitation, à la précarité et à la froideur bureaucratique du système d’asile.

11.10. | Cinéma Arta | 15h00
Discussion / Music Meet-up MARJA BURCHARD [de] et DAMIEN RENEL [fr]
Modérateur : Andrei Bobiș
La discussion aura lieu en anglais.

12.10.  | Cinéma Arta | 17h00
Film R.M.N. [ro] 
r. : Cristian Mungiu (2022)
Le film explore en profondeur les tensions interethniques dans un village transylvanien apparemment tranquille, où cohabitent Roumains, Hongrois et Saxons. Les profondes fissures d’une communauté marquée par les préjugés et les ressentiments historiques refont surface lorsqu’une boulangerie locale décide d’embaucher des travailleurs sri-lankais.

23.10. | Cinéma Arta | 20h00
Film LE DERNIER REFUGE [fr] 
r. : Ousmane Samassekou (2021)
Au cœur du Mali, à la lisière du désert du Sahel, se trouve la paisible ville de Gao, une étape pour ceux qui sont de passage, le regard tourné vers l’Europe, à la recherche d’un avenir meilleur. Les voyageurs racontent leurs histoires dans un documentaire d’une beauté discrète, qui parle de ce que signifie ne plus avoir de « chez soi » à partir du moment où l’on choisit de partir.

24.10. | Cinéma Arta | 20h00
Film LOVE, DEUTSCHMARKS AND DEATH / L’AMOUR, LE DEUTSCHE MARK ET LA MORT [de]
r. : Cem Kaya (2022)
Réalisé à partir d’un montage d’archives, de musique et d’entretiens, ce documentaire illustre l’expérience de la communauté turque en Allemagne depuis les années 1950 et l’impact émotionnel, culturel et identitaire de cette migration. 

30.10. | Institut français de Cluj-Napoca | 18h00
Lecture publique et discussion : HEMLEY BOUM [fr] 
L’écrivaine camerounaise Hemley Boum, lauréate du Prix des Cinq Continents de la Francophonie, vient à Cluj pour une lecture publique et une discussion animée par Rodica Baconsky et Clémentine Cœdès.

06.11. | Cinéma Arta | 18h00
Lecture publique et discussion : DINÇER GÜÇYETER [de]
Le roman Unser Deutschlandmärchen, signé par Dinçer Güçyeter, poète, prosateur et éditeur, publié aux éditions mikrotext (Berlin, 2022), traduit en roumain par Manuela Klenke et publié aux éditions TACT, a remporté en 2023 le Prix du Salon du livre de Leipzig.

Exposition Homemade Lemonade

Artistes :
Alina Andrei, Clara Caradimu, Taisia Corbuț, Anio Ciutac, Łukasz Horbów, Marcus Ionescu, Ioana Rusu, Rebeca Ulici, Miloš Vučićević
Commissaire de l’exposition : Alexandra Mocan

Nous avons le plaisir d’inaugurer à La Cave l’exposition collective Homemade Lemonade, inscrite dans le cadre du programme Narrowing Down* conçu par Alexandra Mocan.

Homemade Lemonade s’intéresse à la maison et à l’identité, en adoptant une perspective empreinte de nostalgie et en mettant en lumière l’espace intime dans lequel nous nous construisons. L’exposition explore la manière dont l’environnement familial et les lieux de notre enfance marquent durablement nos trajectoires. La maison y est envisagée à la fois comme un refuge et une contrainte, une mémoire vivante et une base fondatrice – un territoire où les contours de l’avenir semblent déjà en partie dessinés.

*Narrowing Down se déroule à travers trois expositions, suivant le cours de la vie à mesure qu’elle s’écoule progressivement.


Alina Andrei photographie et écrit depuis plusieurs années. Elle vit actuellement à Cluj, mais ses photos pourraient provenir de n’importe où. Elles lui appartiennent, pas nécessairement au lieu où elles ont été prises. Parfois, lorsqu’elle ne photographie pas de vraies personnes en chair et en os, elle utilise des personnages en papier. Elle crée elle-même ses personnages (avec des crayons/craies, des ciseaux) et les photographie comme s’il s’agissait de personnes vivantes, avec des histoires réelles. Des personnes aussi réelles que celles qui passent dans la rue à côté d’elle. Elle publie beaucoup de ces images dans des fanzines (éditions limitées), en auto-édition. Elle les expose également dans des galeries ou des espaces non conventionnels. Depuis 2017, elle est conservatrice et gardienne de l’espace White Cuib à Cluj. Expositions personnelles : « You know all these people » (Kutxa Kultur – Tabakalera, Saint-Sébastien, Espagne, 2021) / « SHOW & TELL NR. 3 » (Arta Non.Stop, Sibiu, 2021) / « Noaptea din tine » (Centre culturel allemand de Braşov, 2019) / « I’d rather not think about it » (CoPilot, Fabrique de pinceaux, Cluj, 2018) / « Sleep at Somes » (Someș Delivery, Cluj, 2017) / « How to prepare for dictatorship » (Cărtureşti , Cluj, 2017) / « People who talk to themselves » / « SOLILOCVIU » (White Cuib, Cluj, 2016) / « Autobuzul 17 », (Tipografia, Braşov, 2016).

Clara Caradimu (née en 2001) est une artiste visuelle et poète établie à Bucarest. À travers sa pratique picturale et poétique, Clara explore la communion entre l’homme et la nature, s’inspirant des mécanismes de l’éducation préscolaire. Elle met en corrélation ce que signifie être humain en imaginant ce que signifie être une feuille, une branche, un caillou, une chenille, une flaque d’eau, etc. Ses œuvres proposent un changement de perspective, dans lequel les limites entre l’humain et le non-humain s’estompent et l’expérience sensible devient un moyen d’interroger l’appartenance et la fragilité.

Taisia Corbuț (née en 1997, Roumanie) – artiste visuelle dont la pratique se situe à la croisée de la poésie visuelle, de l’exploration matérielle et de la mémoire culturelle. Diplômée de l’Université d’art et de design de Cluj-Napoca, avec une résidence d’études à l’Université de Birmingham City, Taisia travaille dans les domaines de l’installation, de la sculpture, du dessin et des techniques mixtes. Ses œuvres se caractérisent souvent par des gestes stratifiés et une précision conceptuelle, reflétant l’identité, le langage et les subtilités politiques de la transformation.

Anio Ciutac (née en 1996) est architecte, diplômée de l’université de Cardiff, intéressée par l’intégration de la pensée architecturale dans un contexte multidisciplinaire. Sa pratique artistique se concentre sur les espaces marqués par des tensions historiques, où la mémoire personnelle s’entremêle avec l’expérience collective. Ses œuvres utilisent des matériaux tels que le béton, la cire et le plâtre, qui conservent l’empreinte du processus de création et évoquent la fragilité de la mémoire. Elle a exposé à la fois des projets de recherche et d’ s œuvres d’art en Roumanie, au Royaume-Uni, en Irlande et en République de Moldavie. Elle est l’une des membres fondatrices du STOL Collective.

Łukasz Horbów (né en 1995) est un artiste visuel dont la pratique se concentre sur le son, l’espace et la poésie. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie, ses œuvres partent d’une reconnaissance tragique de la condition humaine, se concentrant sur l’individu aliéné qui prend peu à peu conscience des circonstances dramatiques de son existence. L’artiste s’identifie à cette figure, la traitant comme un symbole universel – l’incarnation des mécanismes de survie guidés par la peur et l’introspection. Dans sa pratique, Łukasz cherche à affronter et à apprivoiser la peur, tant personnelle que collective, en l’explorant à travers des spéculations sur des contextes domestiques.

Marcus Ionescu explore des thèmes liés à l’identité et à la mémoire. Ses œuvres représentent un déroulement de la complexité des émotions humaines et offrent une perspective sur la façon dont nous nous rapportons à nous-mêmes, aux souvenirs qui nous définissent et au contexte culturel dans lequel nous existons. À travers sa pratique, il cherche à comprendre les liens qui se créent entre les expériences personnelles et collectives à travers les couches invisibles qui façonnent notre perception du monde et de soi.

Ioana Rusu est une artiste visuelle originaire de Suceava, qui travaille actuellement à Iași. Sa pratique artistique se développe à la confluence de l’expérience personnelle et de la conscience collective, explorant la manière dont les aspects de la réalité subjective s’entrecroisent et se retrouvent dans le paysage social plus large. Son approche expérimentale trouve ses racines dans la dynamique du collage et de la post-photographie, des médiums qui permettent la fragmentation et la recontextualisation des éléments visuels et conceptuels. Les principes fondamentaux établis par ces méthodes restent constants et migrent ensuite vers des médias tels que la vidéo, l’installation et le polaroid. L’artiste cherche à comprendre l’esprit humain – avec tout ce qu’il implique : le réel et l’imaginaire, la mémoire et l’impermanence – comme un lieu de transformation, une carte biographique aux multiples couches de l’expérience humaine.

Rebeca Ulici (née en 2001 à Arad) vit et travaille à Timișoara. Sa pratique se situe à la croisée de la sculpture et de la céramique, élargie par des installations, des textiles et des techniques expérimentales. Ses œuvres partent souvent d’expériences personnelles intenses, transformées en objets sériels qui évoquent la fragilité et la persistance de la mémoire. Ses projets récents explorent la relation entre le corps, la perte et le processus de deuil, mettant en évidence la tension entre l’intime et l’universel. En explorant les matériaux fragiles et le rythme obsessionnel de la répétition, Rebeca questionne la manière dont la vulnérabilité peut devenir une forme sculpturale et un espace de consolation.

Miloš Vučićević (né en 1991 à Užice, Serbie) est l’un des fondateurs de la Gallery Reflektor – Užice et directeur du festival d’art contemporain Videopark. Il travaille dans divers médias, tels que la vidéo, la performance et l’installation, son approche artistique étant principalement liée aux paradigmes politiques et sociaux existants dans la société. Miloš développe des concepts qui occupent une place centrale dans ses œuvres et les positionne comme une réflexion sur la vie quotidienne.

Partenaires : Ile de France • Domeniile Franco-Române

Concert baroque en hommage à Bernard Houliat

L’une des plus belles initiatives de Bernard Houliat à la tête du Centre culturel français de Cluj fut sans doute la série de concerts et de formations consacrés à la musique baroque en Transylvanie. Trois années de recherches, de stages en partenariat avec la prestigieuse Académie de Sablé, et de concerts ont permis de redonner vie à ce répertoire, jadis florissant dans la région il y a quatre siècles. Cluj a ainsi accueilli de célèbres musiciens venus d’Europe occidentale, tels que le violoncelliste Bruno Cocset, ainsi que de jeunes talents roumains, révélant un public enthousiaste et passionné. Ce travail a culminé avec l’enregistrement d’Ausonia in Transylvania, fruit de la collaboration d’une vingtaine de musiciens et chanteurs, autour d’œuvres exhumées des archives transylvaines, et présenté lors de deux concerts exceptionnels à Cluj et Bucarest..


PROGRAMME

16h–16h15 Accueil du public

16h15–16h45 Prises de parole

E.S. Nicolas Warnery, Ambassadeur de France en Roumanie
Julien Chiappone-Lucchesi, Conseiller de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France et directeur de l’Institut français de Roumanie
Maïtena Houliat, fille de Bernard Houliat
Radu Pulbere, vice-recteur de l’Université d’Art et Design de Cluj
Ciprian Mihali, directeur du Département de philosophie, Université Babeș–Bolyai Cluj
Erich Türk, musicien, enseignant à l’Académie nationale de musique Gheorghe Dima

16h45–17h30 Concert de musique baroque

Bruno Cocset (FR), Ciprian Câmpean – violoncelle
Erich Türk – clavecin
István Csata – viole de gambe

Giovanni Battista Vitali (1632–1692) Passacagalia
Luigi Boccherini (1743–1804) Sonate en Sol majeur G5
Domenico Scarlatti (1685–1757) Sonate pour clavecin K 58
Jean Baptiste Barrière (1707–1747) Sonate en Sol majeur pour 2 violoncelles
Antoine Forqueray (1672–1745) Chaconne La Buisson pour viole de gambe
Joseph Dall’Abaco (1710–1805) Caprice
Jean Baptiste Barrière (1707–1747) Sonate en ré mineur

TIFF 2025

L’Institut français est partenaire du TIFF et soutient la présence de films et de professionnels français lors de la 24e édition du festival, qui se tiendra à Cluj-Napoca du 13 au 22 juin 2025.

Avec 32 productions et coproductions françaises, la France est le pays le mieux représenté dans la sélection du TIFF cette année, ce qui reflète l’intérêt constant du public roumain pour le cinéma français.

Parmi les temps forts de l’édition 2025 figurent :

  • Le thriller corse Le Royaume, réalisé par Julien Colonna, figure en compétition officielle au TIFF. Le film a également été présenté dans la section Un certain regard du Festival de Cannes.
  • Sur la Place Unirii, en projection en plein air: En fanfare, une comédie douce-amère d’Emmanuel Courcol sur la solidarité, la musique et la reconstruction de soi, récompensée par le Prix du public au Festival de Saint-Sébastien ; ainsi que Le Mohican, thriller dramatique de Frédéric Farrucci, qui retrace la lutte d’un berger corse face à la pression des promoteurs immobiliers.
  • Présenté en avant-première au Festival de Sundance, où il a remporté le Prix de la mise en scène, The things you kill d’Alireza Khatami explore les méandres sombres de l’âme humaine à travers une histoire de vengeance.
  • Maria, réalisé par Jessica Palud, est un biopic consacré à l’actrice Maria Schneider et à son rôle emblématique dans Le Dernier Tango à Paris. Le film met à l’honneur l’actrice franco-roumaine Anamaria Vartolomei et Matt Dillon.
  • Dans la section Teen Spirit, La Pampa d’Antoine Chevrollier, nommé pour la Queer Palm à Cannes.
  • Dans la section Tomorrow is Fear, consacrée aux œuvres classiques et visionnaires autant qu’aux nouveautés marquantes, vous pourrez découvrir le film culte Fahrenheit 451 de François Truffaut (1966), ainsi que le documentaire Les Sacrifiés de l’IA de Henri Poulain, qui révèle les coulisses obscures de l’intelligence artificielle.
  • Dans la section What’s up Doc, Le retour du projectionniste d’Orkhan Aghazade.
  • Dans la section Film Food, La réparation de Régis Wargnier, un récit mystérieux mêlant gastronomie et liens familiaux, sera accompagné d’un dîner préparé par le chef Alex Petricean.
  • Pour clôturer le TIFF sur la place Unirii, ne manquez pas Sirât, une coproduction hispano-française récompensée par le Prix du jury au Festival de Cannes cette année.

Cette année encore, de nombreux réalisateurs, des producteurs et des distributeurs de films, des journalistes, des critiques de cinéma français de joindront à l’événement. De même, l’ambassadeur de France en Roumanie, M. Nicolas Warnery, nous fera l’honneur de sa présence au festival.


Le jury des jeunes francophones Institut français – TV5 Monde

Sous la coordination de l’Institut français, six jeunes sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures visionneront cette année six films en langue française afin de désigner le lauréat du Prix TV5 Monde et de l’Institut français. Le prix consiste en l’acquisition des droits de diffusion du film dans les cinémas roumains.
La mentor du jury des jeunes francophones est Corina Șuteu, consultante culturelle et ancienne ministre de la Culture. Les membres du jury sont : Radu-Mihai Aldea – Bucarest, Anaïs Dragu – Timișoara, Katia Hiver – Bucarest, Maria-Andrada Marina – Constanța, Daria Răduțiu et Ioan Adrian Șteopoaie – Cluj. Les six films en compétition sont : Maria, En fanfare, Le Royaume, La Pampa, Le Mohican, ainsi que le film belge Bolero (r. Anne Fontaine), qui bénéficie d’une projection spéciale à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance du compositeur Maurice Ravel.

Radu-Mihai Aldea
Étudiant en deuxième année de Mathématiques-Informatique à l’Université Grenoble Alpes, je suis passionné par l’informatique et je souhaite construire une carrière dans ce domaine. En parallèle, je nourris un vif intérêt pour le cinéma et l’art en général, que je considère comme essentiels à la compréhension du monde et à l’expression des sensibilités humaines.
  Anaïs-Zara Dragu
Ma mère m’a nommée comme ça en hommage à Anaïs Nin), j’ai 19 ans et je suis passionnée par les langues. J’étudie le génie de l’environnement ainsi que les sciences du cinéma et du théâtre à Timișoara et à Berlin. J’ai été bénévole au TIFF deux fois et je participe au festival Ceau, Cinema! de Timișoara depuis que j’ai 12 ans. Ces expériences m’ont permis de nourrir et d’approfondir mon intérêt pour le cinéma, et d’élargir mes goûts cinématographiques. J’aime aussi prendre des photos, danser, et parfois faire un peu de théâtre.
 
Katia Hiver
Je suis une cinéaste et curatrice roumaine, diplômée en cinéma de l’Université de Warwick. J’organise des projections et réalise des courts-métrages expérimentaux qui interrogent la mémoire, l’identité et les liens entre intime et collectif.
De Un homme et une femme à La Jetée, de Xavier Dolan à Leos Carax, en passant par les frères Dardenne, ma curiosité pour le cinéma francophone est inépuisable. Je suis le TIFF depuis de nombreuses années, y trouvant un repère cinématographique essentiel, tant pour ses voix émergentes que pour ses rétrospectives consacrées aux grands noms du cinéma. Je partage mon temps entre festivals, plateaux de tournage et salles de projection, convaincue que le cinéma permet de traverser les frontières, aussi bien culturelles qu’émotionnelles. Mon plaisir coupable : revoir sans cesse les mêmes films, pour m’y perdre à nouveau et en dénicher chaque détail caché.
  Maria Marina
J’ai 21 ans et je viens de terminer une licence en cinéma et arts du spectacle à l’Université Paris 8 Vincennes–Saint-Denis. J’ai commencé à faire des films à 16 ans avec mes amis, et j’ai ensuite réalisé plusieurs courts métrages dans le cadre de mes études, en français et en roumain. Au cours de mon parcours, j’ai eu l’opportunité d’interviewer des cinéastes comme Audrey Diwan et Gustave Kervern, et de rédiger des critiques de films dans un cadre scolaire, notamment lors d’un séjour au Festival de Cannes. Passionnée de cinéma, je suis ravie de participer à ce festival pour échanger autour des films, affiner mon regard critique et découvrir de nouvelles œuvres francophones.
 
Daria Răduțiu
Jj’ai 26 ans. J’ai étudié la médecine à Cluj-Napoca, avec quelques stages en France qui m’ont définitivement liée à l’expression et à la culture francophones. Je regarde des films parce que le monde se révèle parfois trop décevant. Ou simplement insuffisant. Et je les juge de manière subjective – selon leur capacité à transmettre quelque chose d’authentique et à atteindre la profondeur de nos âmes. En tant qu’interne en psychiatrie, je vois le monde du cinéma, de la photographie, de l’art en général, non pas comme l’opposé de la science, mais comme de très bons outils, ou des miroirs, pour ainsi dire.
  Ioan Șteopoaie
Cinéphile, flâneur, voleur de musique, et auto-saboteur avec un bon sens de l’humour, je cherche à transposer mes émotions au cinéma. Je suis un ancien ingénieur qui a étudié à l’Université technique de Cluj-Napoca et à l’UMinho au Portugal, qui a quitté son emploi pour essayer de trouver le sens de la vie. Je m’intéresse principalement aux films qui explorent l’angoisse existentielle, la relation au divin, la tourmente intérieure, l’amour et la sexualité, la moralité mais pas seulement. J’ai une certaine expérience en tant que juré puisque j’ai fait partie des Giornate degli autori au Festival du Film de Venise, il y a quelques années, et j’ai été ambassadeur du Prix du Public LUX. Grâce à cette expérience, j’aimerais entrer en contact avec des personnes intéressées par le cinéma et l’art en général, des personnes multiculturelles désireuses de collaborer sur de futurs projets, d’avoir de bonnes conversations et de découvrir de bons films européens que je peux défendre et promouvoir. 

  Le jury des jeunes francophones au TIFF 2025 est l’un des projets que l’Institut français et TV5MONDE continuent de développer ensemble pour soutenir les jeunes et la francophonie.
Le premier film d’Antoine Chevrollier dépeint une période de transition emblématique de l’adolescence. Au cœur de l’histoire se trouvent deux amis, Willy et Jojo, qui, sur fond de courses de motos et de tensions quotidiennes, tentent de comprendre qui ils sont et qui ils veulent devenir. Le film slalome entre le désir du personnage de satisfaire son entourage et son besoin de se retrouver. Le récit est raconté avec empathie, capable de réunir un monde de plus en plus polarisé.
Il convient également de mentionner Le Mohican de Frédéric Farrucci, un néo-western corse qui se distingue par son universalité et son originalité, mais aussi par l’espoir qu’il insuffle dans la capacité de la communauté à affronter l’injustice.

Cette année, le jury était composé de six jeunes francophones roumains, étudiants en cinéma, médecine ou mathématiques-informatique, et était coordonné par Clémentine Cœdès, responsable de la coopération universitaire à l’Institut français de Cluj, et Laura Le Poetvin, du département Culture de l’Institut français de Bucarest. Le choix a été fait parmi une sélection variée de six films en français, sous la direction de la mentor Corina Șuteu.

 

Concert PHOTONS au TIFF

21 juin, 19h, cour du Musée d’Art

Réservez vos billets

    À l’occasion de la Fête de la musique, l’Institut français soutient la venue au TIFF du groupe français Photons, quatre jazzmen passionnés d’improvisation et de clubbing techno.
Nouveau projet du pianiste de formation classique Gauthier Toux, Photons combine textures électroacoustiques, thèmes répétitifs et solos inspirés dans un concert exceptionnel.