Rencontre avec Olivier Guez

Lancement du livre Secolul dictatorilor
(éditions Humanitas)

Né à Strasbourg, Olivier Guez a étudie à Sciences-Po Strasbourg (1992-1996) puis à la London School of Economics (1996-1997) et au Collège d’Europe de Bruges (1997-1998). Après ses études il travaille comme journaliste indépendant pour plusieurs grands médias internationaux, dont le New York Times, Le Monde, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Le Figaro Magazine, L’Express, Le Point…
Il a travaillé à Bruxelles pour Libération et effectué des reportages en Amérique latine, en Europe et au Moyen-Orient.

Entre 2000 et 2005, il fut reporter au service Économie Internationale de la Tribune. Il réalise des enquêtes et reportages sur l’Europe centrale, l’Amérique latine, le Moyen-Orient, l’Union européenne, la géopolitique du pétrole.

C’est de cette époque que date son premier ouvrage, écrit en collaboration avec Frédéric Encel, La Grande Alliance (2003). On lui doit notamment L’Impossible Retour. Une histoire des juifs en Allemagne depuis 1945 (2007), mais aussi un premier roman intitulé Les Révolutions de Jacques Koskas (2014), ainsi qu’un très stimulant Éloge de l’esquive (2014). Il a remporté en 2016 le prix allemand du meilleur scénario pour le film Fritz Bauer, un héros allemand, réalisé par Lars Kraume en 2015.

Olivier Guez est finaliste du prix Landerneau des lecteurs et a reçu le prix Renaudot 2017 pour son roman biographique La Disparition de Josef Mengele, paru en roumain à la maison d’édition Meteor Press.


Si la dictature est aussi ancienne que l’histoire, le phénomène prend un tournant majeur au sortir de la Première Guerre mondiale avec l’avènement des totalitarismes soviétique et fasciste, avant que la crise de 1929 ne favorise le triomphe du nazisme. Quatre générations durant, sur tous les continents, des régimes hantés par l’idéologie vont faire régner un ordre de fer, présidant aux guerres et exterminations d’un siècle barbare qui a retourné le progrès contre l’humanité.
Cette forme absolue de l’absolutisme est orchestrée par des chefs impitoyables et cruels, tous jouant par essence un rôle prépondérant au sein d’un régime qu’ils marquent au fer rouge de leur empreinte. Leurs profils et leurs caractères sont différents, souvent opposés, mais ils communient dans une même soif de pouvoir fondée sur la banalisation de la terreur, une même défiance envers leurs semblables et le mépris le plus profond de la vie humaine et, plus largement, de toute forme de liberté.
Pour la première fois est ici brossé le portrait des plus édifiants d’entre eux, qu’ils soient célèbres, méconnus ou oubliés ; vingt-deux portraits d’envergure où l’exhaustivité de l’enquête se conjugue avec l’art narratif des meilleurs journalistes et historiens actuels réunis à dessein par Olivier Guez qui signe une préface magistrale.